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Anse-La-Raie: 100 arbres seront abattus et 400 replantés, précise Bodha
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Anse-La-Raie: 100 arbres seront abattus et 400 replantés, précise Bodha
«Des mensonges et des informations infondées.» C’est au Parlement, ce vendredi 9 novembre, que le ministre des Infrastructures publiques et du transport en commun, a tenu à rétablir la vérité sur l’abattage d’arbres à Anse-La-Raie. Ainsi, a précisé Nando Bodha en lançant un regard à Sudesh Rughoobur qui devait poser une question sur cette affaire à l’Assemblée nationale, «100 arbres seront abattus et 400 seront replantés».
Déjà, hier matin, jeudi 8 novembre, des représentants du gouvernement ont écouté les doléances de ceux qui protestent contre l’abattage des arbres à Anse-La-Raie pour la création d’une route à Rs 200 millions. Des citoyens et des députés de la circonscription n°6, Grand-Baie–Poudre-d’Or, ont rencontré des techniciens au Village Hall de Cap-Malheureux.
«Ce projet semble avoir été fait dans le dos de beaucoup d’autorités qui sont censées être directement concernées. Lorsque nous avons posé des questions, nous avons compris que les représentants de ces autorités ont appris à travers la presse que les travaux avaient démarré.»
Nos sources affirment qu’il s’agissait d’une réunion officieuse. D’ailleurs la presse n’y était pas admise. Ces techniciens ont tenté d’expliquer pourquoi la région avait besoin de ce projet d’infrastructure. Il nous revient qu’ils ont avancé que l’actuelle route reliant St-François à Anse-La-Raie était dangereuse, surtout à cause des nombreux virages. Des arguments qui ont, selon nos informations, peu convaincu.
«Ce projet semble avoir été fait dans le dos de beaucoup d’autorités qui sont censées être directement concernées. Lorsque nous avons posé des questions, nous avons compris que les représentants de ces autorités ont appris à travers la presse que les travaux avaient démarré», soutient une des personnes présentes à cette rencontre.
Les activistes qui militent contre l’abattage de ces arbres estiment que ce projet de Cap-Malheureux By-Pass cache d’autres ambitions. «Nous pensons que l’objectif final est de promouvoir l’ouverture d’autres hôtels dans la région. Selon nous, il ne doit y avoir que cela comme raison», poursuit une de nos sources.
«Nous pensons que l’objectif final est de promouvoir l’ouverture d’autres hôtels dans la région. Selon nous, il ne doit y avoir que cela comme raison.»
Les militants écologistes expriment également la crainte que les conditions présentes dans le permis Environmental Impact Assessment ne soient pas respectées par la Road Development Authority, responsable du chantier. L’une des conditions est que trois arbres devraient être replantés pour chaque arbre arraché. «Que se passera-t-il si les trois arbres ne sont pas replantés ? Nous n’avons aucune garantie. Il sera trop tard après», s’inquiète un des contestataires.
Pour leur part, les militants contre le projet comptent organiser une activité pour sensibiliser les Mauriciens à l’abattage des arbres. Ils envisagent de faire un «tree hugging» en week-end. Toutefois, les démarcheurs sont toujours en attente des autorisations nécessaires.
Pour l’heure, ce qui intrigue, c’est que la peinture blanche qui se trouvait sur les arbres a été enlevée. «Personne ne sait qui a entrepris de gratter l’écorce de ces arbres pour enlever les marques. Les techniciens ne sont pas au courant et nous ne le sommes pas non plus. Nous voudrions savoir ce que cela signifie», déclare un des activistes.
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