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Liberté d’expression: pourquoi Barlen Vyapoory a signé le projet de loi
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Liberté d’expression: pourquoi Barlen Vyapoory a signé le projet de loi
«Mo inn servi lalimier mo konsians ek mo bann valer mo inn sign lalwa-la.» C’est aux côtés du Deputy Prime Minister (DPM), Ivan Collendavelloo, que le président de la République par intérim, Barlen Vyapoory, a justifié sa décision de donner son assentiment au Judicial and Legal Provisions Bill (2). C’était mercredi 7 novembre, à Rose-Hill, lors d’une cérémonie.
Cette loi apporte des amendements à l’Information and Communication Technologies Act. Amendements qui menacent la liberté d’expression, a fait ressortir l’express dans ses précédentes éditions. Ce qui a poussé Ivan Collendavelloo à faire une virulente sortie contre l’express lors de la cérémonie de mercredi.
De son côté, le président de la République par intérim a, lui, voulu s’expliquer. «Nou bizin less nou konsians gid nou. DPM in koz lalwa kinn aporté pou kontrol dériv lor Facebook ki fer ditor par sertenn personn par amizma. Li dévwar enn gouvernma responsab met enn fin a sa», a déclaré Barlen Vyapoory à l’assistance.
Le président de la République par intérim s’est-il mêlé à la politique en se justifiant sur la même plateforme qu’un politicien ? Non, selon un ancien président de la République, préférant garder l’anonymat. Il concède toutefois que la façon de faire laisse à désirer.
De faire ressortir que c’est la toute première fois qu’un locataire du Réduit vient s’expliquer sur la raison qui l’a poussé à donner son assentiment à un projet de loi controversé. «Selon la Constitution, un président de la république a le droit de refuser de signer un texte de loi. Ce faisant, il donne ses raisons en faisant des contrepropositions. Cependant, s’il donne son assentiment, j’estime qu’il a le même droit de dire pour quelle raison il l’a fait», dit-il. Il n’empêche, ajoute l’ancien président de la République, que la présidence émet plutôt un communiqué au lieu de faire une déclaration sur une plateforme publique.
Dans une déclaration à l’express jeudi 8 novembre, Barlen Vyapoory s’est une nouvelle fois justifié. Il ajoute qu’il a souvent été sur des plateformes aux côtés des politiciens de tous bords quand il est invité par des organisations non gouvernementales. «Je fais souvent des discours et je m’exprime sur tous les sujets sans émettre des communiqués de presse», dit-il.
Barlen Vyapoory ajoute que même avant la présentation de cette loi au Parlement, il était arrivé à la conclusion qu’il y a trop de dérives sur les réseaux sociaux, notamment Facebook. «C’est une jungle où les internautes postent n’importe quoi pour faire du mal ou pour discréditer les autres. Je pense que ceux qui se tiennent bien, eux ils n’ont rien à craindre. Sauf ceux qui font des bêtises.»
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