Montée des eaux usées, cours et maisons inondées par des matières fécales, odeur infecte… Le cauchemar continue pour les habitants de la rue Sir Virgil Naz, à Rose-Hill. Les averses d’hier, mardi 13 novembre, ont, en effet, fait renaître leurs mauvais souvenirs suivant l’éclatement d’un tuyau de tout-à-l’égout, le 29 octobre. L’intervention des pompiers et de la Wastewater Management Authority (WMA) a été nécessaire pour que la situation revienne à la normale.

«Cela fait plus de 15 ans que j’ai entamé des démarches pour que l’on trouve une solution afin de faire recouvrir le canal qui serpente dans notre cour. Mais personne n’a répondu à nos sollicitations», déplore Abdool Hammad. Cet habitant de la rue Sir Virgil Naz regarde les pompiers évacuer les eaux usées accumulées chez lui. «Le problème des eaux usées ne date pas d’hier. Le tuyau qui a récemment été endommagé n’a fait que soulever les soucis auxquels nous devons faire face au quotidien.»

Un peu plus loin, nous rencontrons Sakinah Caunhye. Cette habitante de la région nous confie, d’emblée, qu’«en l’espace de quelques minutes, les puits d’absorption ont débordé». Elle avance qu’elle est restée bloquée pendant plus d’une heure sur la route. Impossible pour elle d’entrer dans sa maison, car les eaux usées avaient submergé sa cour. Avant de finir leur course dans la rivière.

Mandé sur les lieux, le maire de Beau-Bassin–Rose-Hill a soutenu que la situation était sous contrôle. «Je suis venu dès que j’ai su qu’il y avait un problème», a-t-il lâché. «Sa gro lapli-la inn al blok enn lantré é donk délo inn réfoulé isi. Mais j’ai informé toutes les parties concernées de ce problème et on m’a donné la garantie que d’ici une heure, tout reviendrait à la normale», a déclaré Ken Fong.

Si au bout d’une heure la route a retrouvé son calme, les habitants de la région, eux, restent sur le qui-vive. Ils redoutent à nouveau la montée des eaux… usées.