Le 23 novembre 1984

Le vendredi 23 novembre 1984, Louis Léopold Myrtille, dit Popol, condamné à mort pour le meurtre d’une femme, à Clémencia en 1979, est exécuté à l'aube par pendaison à la prison de Beau-Bassin. L'Express du lendemain fait un compte-rendu chronologique des évènements, le jour de l'exécution.

C'est à 14 heures la veille que le condamné à mort apprend qu'il sera exécuté le lendemain. L'information est aussi donnée à Alex Têtu, jeune prêtre qui officie à la paroisse de Sacré-Cœur à Beau-Bassin. Le religieux annule ses rendez-vous et s'en va s'entretenir avec le condamné à mort.

Popol Myrtille ayant exprimé le désir de s'entretenir avec sa femme, celle-ci et ses deux enfants le rencontrent à la prison de Beau-Bassin, dans la soirée de jeudi.

Le lendemain matin, à l'aube Mgr Amédée Nagapen, des prêtres, des médecins  ainsi que des policiers sont présents.  Avant de s'engager dans sa marche ultime vers la potence, Popol Myrtille reçoit les derniers sacrements. Très calme, il dicte un message pour sa famille, consigné par un gardien de prison. Puis après avoir embrassé tous ceux présents, il se dirige vers la cellule où se trouve l'échafaud. Avant qu'il n'y pénètre on lui passe la cagoule.

Aussitôt la trappe fermée, une manette est activée et un bruit assourdissant envahit la prison. Par la suite, les médecins déclarent Popol Myrtille mort par pendaison. Le cercueil qui accueille le cadavre est placé dans camion qui se dirige vers le cimetière de Saint-Martin où à lieu l'inhumation.

Popol Myrtille est l'avant-dernier condamné à mort exécuté. Après lui Eshan Nayeck dit Alexandre connaîtra le même sort en 1987 avant que la peine capitale ne soit suspendue en 1995. Gaëtan Duval, le leader du Parti Mauricien Social Démocrate en avait fait une des conditions de l‘entrée de son parti au gouvernement dirige par Sir Anerood Jugnauth.