«Le débarquement de la ministre des Outre-mer sur notre île doit être marqué par un black-out total.» C’est ce qu’on peut lire sur les réseaux sociaux. Depuis hier, les Réunionnais se préparent à l’arrivée d’Annick Girardin, prévue à 9 h 30 ce mercredi 28 novembre. 

La ministre française des Outre-mer devrait rencontrer des manifestants sur les barrages. À commencer par celui de Gillot, là où se trouve le principal aéroport. Les «gilets jaunes», eux, espèrent atteindre 300 barrages dans toute l’île, contre la trentaine recensée hier. 

Déjà, les blocages s’intensifient. Les internautes se mobilisent sur les réseaux sociaux. Le «Créole toujours soif de justice» appelle à un blocus total dès 5 heures. «Vous êtes prévenus. (...) aucune faveur car les Réunionnais ont un combat à mener dans les quatre coins de l’île. Restez chez vous ou venez aux barrages. La journée la plus marquante de cette mobilisation c’est ce mercredi. Vous n’en aurez peut-être pas d’autres», peut-on lire dans les commentaires. Ce, tout en appelant à la non-violence. 

Toutefois, depuis hier, les «gilets jaunes» ne laissent passer que les urgences, les personnes à mobilité réduite au barrage de Gillot. Selon un confrère de Réunion 1ère, «le blocage s’est intensifié par rapport à la veille. Au point où la police a été mobilisée pour affronter les manifestants à St-André et St-Louis afin de libérer la circulation. Les “gilets jaunes” ont tenu bon face aux forces de l’ordre qui ont fini par se replier», confie-t-il. 

Dans la soirée, la situation a fini par dégénérer. Les forces de l’ordre ont eu recours au gaz lacrymogène pour contenir les manifestants qui leur jetaient des pierres. Les «gilets jaunes» veulent faire entendre leurs revendications au sujet du coût de la vie. Ils réclament, entre autres, la suppression des charges sociales. 

Selon Réunion 1ère, le préfet a annoncé, lundi après-midi, une baisse du prix des carburants – 13 centimes de moins sur l’essence et 7 centimes sur le gazole – pour répondre à la demande d’Annick Girardin. Soit quatre jours avant la date habituelle.