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Affaire Roches-Noires: «Sooroojebally était présent le 3 juillet 2011…»
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Affaire Roches-Noires: «Sooroojebally était présent le 3 juillet 2011…»
«C’est Sooroojebally qui nous a introduits à Rakesh Gooljaury.» Réponse limpide du sergent Bhujun. C’était ce jeudi 29 novembre, en cour intermédiaire, dans le cadre du procès intenté à Navin Ramgoolam et aux policiers Dev Jokhoo et Rampersad Sooroojebally dans le sillage de l’affaire Roches-Noires.
Le sergent Bhujun, qui était affecté à la Criminal Investigation Division (CID) de Rivière-du-Rempart, était alors interrogé par Me Mohana Naidoo, assistée de Me Keshri Soochit et Michel Ah-Sen, du bureau du Directeur des poursuites publiques. Il a été appelé à raconter le déroulement de l’enquête sur le vol avec violence perpétré au bungalow de Navin Ramgoolam à Roches-Noires.
«C’était le 3 juillet 2011. J’avais rencontré l’ASP Kallee qui avait contacté Sooroojebally et c’est là qu’ils nous a introduits à Gooljaury. Rampersad Sooroojebally a dit que c’est Gooljaury qui avait été victime d’un ‘larceny with offensive weapon’.»
«C’était le 3 juillet 2011. J’avais rencontré l’ASP Kallee qui avait contacté Sooroojebally et c’est là qu’ils nous a introduits à Gooljaury. Rampersad Sooroojebally a dit que c’est Gooljaury qui avait été victime d’un ‘larceny with offensive weapon’», a-t-il indiqué.
Selon le policier, l’homme d’affaires Rakesh Gooljaury l’avait mené à une chambre à l’étage du bungalow. Il lui avait montré où il dormait. «Les Scene of Crime Officers avaient examiné la chambre et moi, j’avais trouvé un tournevis au bas.»
Le sergent Bhujun insiste : Rampersad Sooroojebally, qui est accusé d’avoir ourdi un complot avec les deux autres accusés pour commettre un «public mischief», était bel et bien présent. «C’est lui qui m’avait demandé de prendre une déclaration du gardien du bungalow, sous les instructions de Monsieur Kallee.» De révéler qu’il avait aussi pris la déposition de Rakesh Gooljaury, cette fois sans qu’on lui en donne l’instruction.
«J’avais même croisé Monsieur Jokhoo à qui j’avais dit bonjour lorsque je suis allé sur la place pour l’enquête.» Selon le témoin, le DCP Sooroojebally et l’ex-directeur général du National Security Service (NSS), se trouvaient au bungalow et questionnaient les gens qui se trouvaient aux alentours.
Contre-interrogé par l’avocat de la défense, Me Gavin Glover SC, assisté de Mes Robin Ramburn, SC, et Shaukat Oozeer, le sergent Bhujun a répondu avoir fait une nouvelle déposition au Central Criminal Investigation Department en 2015, dans le cadre de cette affaire. «When you were taking down the statement of Mr Gooljaury, did you know he was lying to you about the fact that he slept in the bungalow?» a demandé Me Glover. Ce à quoi le sergent Bhujun a répondu qu’il ne savait pas qu’il mentait.
À Me Narghis Bundhun, qui représente les intérêts de Sooroojebally, le témoin a déclaré que ce dernier était bel et bien présent le 3 juillet et qu’il se serait même rendu au poste de police mais attendait à l’extérieur. «I put it to you that Mr Sooroojebally never introduced you to Gooljaury and didn’t get in the bungalow?» a lancé l’avocate. Réponse du sergent Bhujun : «He was outside…»
À la reprise du procès à 13 h 45, les représentants de Mauritius Telecom et d’Emtel ont été appelés à déposer des documents sur les relevés téléphoniques. Les numéros sont ceux de Rakesh Gooljaury, du commissaire de police d’alors, de Vilapah Chetty Ramdass et d’Aditya Lama.
«There can be a wide overlapping by areas covered by different relay stations and from Post-Lafayette, you can get a signal from Poudre-d’Or to Post-Lafayette in a triangular form?» a voulu savoir Me Gavin Glover d’un représentant de Mauritius Telecom. Ce dernier a répondu par l’affirmative.
Le procès qui a pris fin vers 15 h 30, se poursuivra le 13 décembre, devant les magistrats Raj Seebaluck et Razia Jannoo-Jaunbocus. Le policier Kallee sera appelé à la barre.
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