Ils n’ont pas tardé à réagir. Suite aux dénonciations des conditions de travail des travailleurs étrangers dans une usine de textile, les officiers du ministère du travail ont fait une descente des lieux la semaine dernière.

Les conditions de travail étaient extrêmes. La direction de l’usine avait non seulement confisqué les passeports d’environ 125 travailleurs bangladais, mais avait aussi imposé des heures fixes pour l’utilisation des toilettes. Les dortoirs avaient également été cadenassés. Les officiers du ministère préparent un rapport, mais d’ores et déjà, ils ont fait comprendre que l’ombre des sanctions plane sur l’usine.

Solution à l'amiable

Cependant, une source du ministère affirme qu’une solution à l’amiable est recherchée dans l’immédiat. «Nous pensons à tous ces travailleurs qui ont quitté leur pays en quête d’un travail décent. Nous ne pouvons les sanctionner. Nous allons demander à l’usine de rectifier le tir. Mais si la compagnie montre des signes de réticences, nous allons engager des poursuites.»

Par ailleurs, le syndicaliste Fayzal Ally Beegun a affirmé que suite aux dénonciations, la direction a rendu les passeports aux travailleurs. «Un inspecteur de travail m’a aussi fait comprendre que c’est illégal de fournir un  pass à ces gens pour qu’ils se rendent aux toilettes.» Contacté à maintes reprises, la direction s’est refusée à tout commentaire.