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Enfants violés, battus : des petits entre les mains des bourreaux
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Enfants violés, battus : des petits entre les mains des bourreaux
C’est un cas qui a en choqué plus d’un, mercredi. Celui de cette petite fille de 16 mois qui aurait été violée par son père, un maçon de 30 ans, à Bain-des-Dames. Les cas de maltraitance, d’abus physiques et moraux envers les enfants ont été nombreux au cours de l’année écoulée. Comment les aider ?
Christine, 6 ans, frappée par son père
Elle habite Sainte-Croix. Il y a des jours où il n’est pas rare de l’entendre pleurer durant des heures, affirment les voisins. Cela car sa mère la laisse souvent seule. Christine, 6 ans, est livrée à elle-même. «Li sorti deor, li res ploré, li rod so mama. Pa enn kout ki li fer sa», soutiennent des témoins.
Sa maman et son papa sont en fait connus dans la localité pour leurs «frasques». Le père serait dépendant à la drogue, les bagarres entre les conjoints sont légion. À tel point que les habitants du quartier doivent solliciter l’aide de la police, fort tard dans la nuit, pour calmer les esprits. «Tou lé semenn mem zafer. Enn fwa, boug-la ti bat so madam kout sab, li ti bizin al koud lopital. Tipti-la asisté sa bann kalité senn-la…»
Mais Christine ne serait pas que simple spectatrice. Selon les dires des voisins toujours, la petite n’échapperait pas non plus aux coups de son père. «Je me rappelle qu’une fois, elle pleurait à fendre le cœur car il l’avait frappée, li ti kas so latet. Papa-la inn paniké, li ti pé rod medsinn blé ek nou.» Ces derniers n’osent intervenir ni avertir les autorités concernées par peur de représailles.
Des cas comme celui de Christine, il n’en manque pas selon les éducateurs. Selon, Artee Choytooa, présidente de l’Early Childhood Teachers’ Union, si les enfants sont scolarisés, certains signes peuvent alerter. Leur comportement est différent des autres. Leur façon de se tenir, de parler. Certains restent dans leur coin ou utilisent d’un langage injurieux. Les enseignants, eux, sont vigilants. «Par exemple, si l’on voit une marque ou une plaie, nous questionnons l’enfant.»
Et dès qu’il s’agit de violence à la maison ou venant des parents, il est du devoir de chaque enseignant de référer l’affaire au maître d’école. Ce dernier expose à son tour le cas au ministère et à la police. «Nou pa kapav non pli pran lalwa dan nou lamé. Au niveau interne, il n’y a rien que l’on puisse faire», déplore-t-elle.
En chiffre
<p style="text-align: justify;">Plus de 5 000 cas rapportés chaque année</p>
<p style="text-align: justify;">Les chiffres sont aberrants en ce qui concerne les cas de maltraitance contre les enfants. En 2016, le nombre de cas enregistrés était de 5 904, contre 6 035 en 2015. C’est ce qu’indiquent les données du ministère de l’Égalité du genre, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille. Et, en 2017 pas moins de 5 000 cas ont été répertoriés.</p>
Rita Venkatasawmy:«Nous intervenons lorsque les autres ne font rien»
Un enfant de 16 mois a été violé par son père à Baindes-Dames. Est-ce que l’Ombudsperson for Children envisage d’aider l’enfant de quelque façon ? Est-ce que vous avez des preuves ? Cela a été prouvé ?
Il faut savoir que l’Ombudsperson for Children n’est pas un service provider. Il y a la Child Development Unit (CDU) et le ministère pour le programme d’encadrement et de suivi. Que ce soit pour la famille aussi bien que l’enfant. Nous intervenons uniquement lorsque les autres institutions ne font rien pour aider un enfant en difficulté.
Il y a quand même le clip découvert par la maman… Quel est votre rôle, à ce moment ?
Comme je vous l’ai dit, nous sommes là pour veiller à ce que la protection des enfants soit respectée. Il y a par exemple, l’Emergency Protection Order que nous pouvons émettre dans certains cas. Si un enfant a été victime d’abus sexuel, ce dernier ne peut plus vivre avec son agresseur. Il est, dès lors, placé en famille d’accueil ou recueilli par un des membres de sa famille biologique.
Peut-on dénoncer un cas à l’Ombudsperson for Children ?
Oui bien sûr, si vous connaissez un cas, vous pouvez toujours le dénoncer par téléphone. Mais vous devrez dorénavant donner le numéro de votre carte d’identité car nous n’acceptons plus les appels anonymes. Nous en avons eu plusieurs dans le passé qui se sont révélés faux.
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