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Murielle Ravina: «L’organisation mauricienne ne nous encadre pas suffisamment»

10 décembre 2018, 21:34

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Murielle Ravina: «L’organisation mauricienne ne nous encadre pas suffisamment»

Clap de fin pour l’aventure Miss World à Sanya, en Chine. Murielle Ravina qui a conquis plus d’un par sa performance revient sur son aventure. Confidences à cœur ouvert…

Vous vous êtes classée parmi les 12 finalistes et êtes la deuxième dans la catégorie Miss World Africa lors de la finale de Miss World en Chine. Que retenez-vous de toute cette expérience ?
Après la finale de samedi soir, je dois dire que je suis très fière de moi et de ce que j’ai accompli ici à Sanya, en Chine. J’ai su me faire un nom et me démarquer des autres. Mo finn lev kouler mo kadricolor bien lao.

L’important ce n’est pas juste de remporter une couronne. J’ai maintenant une voix pour défendre ma cause qui est l’éducation pour les enfants de Maurice et de Rodrigues.

J’ai aussi énormément gagné en maturité. Je me sens forte. Je dois aussi dire un énorme merci à tous ceux qui m’ont soutenue et qui ont voté pour moi lors de cette compétition. Cela a définitivement eu un impact important sur mon parcours à Miss World 2018.

Gardez-vous un souvenir particulier de cette aventure ?
Il y en a plusieurs. Mais je pense que ce sont les échanges qu’il y a eus avec les autres filles, qui m’ont le plus marquée. Elles ont toujours été là pour moi. Elles sont aussi très fières de moi. Mais pas que ! Il y a aussi l’accueil des Chinois ici. Zot ti extraordiner ! Kot mo ti pé alé zot ti pé rod foto ek moi… Ce pays m’a permis de m’épanouir davantage alors que je viens d’un milieu modeste. Maintenant je veux être un modèle d’espoir pour les jeunes.

Vous retournez à Maurice demain. Que comptez-vous faire ? (Elle réfléchit)
Je vais d’abord me reposer. On a beaucoup travaillé pour cette compétition. Mais, après, dépendant du financement que j’obtiendrai, je militerai pour les enfants. Comme je l’ai dit, pour leur éducation avant tout. Comme ce sera aussi Noël dans quelques jours, je compte réaliser plusieurs activités pour les enfants défavorisés. Un partage de cadeaux, peut-être…

Il y a quelques jours, vous parliez aussi des problèmes auxquels vous avez dû faire face dans le sillage de ce concours…
J’ai rencontré de nombreux problèmes au niveau de l’organisation mauricienne. D’abord, j’ai dû choisir entre mon emploi et Miss World. Je trouve cela inadmissible d’avoir à faire ce choix. Il y a aussi eu pas mal de problèmes financiers. Je pense que l’organisation ne nous encadre pas suffisamment. Mo pa pé koz sa zordi pou rabes personn mé mo pa lé res trankil kouma bann lézot avan mwa finn fer.

Par exemple, face aux autres pays, mon projet n’était pas assez ficelé. Si tel avait été le cas, peut-être même que je serais revenue au pays avec la couronne bleue. Ces couacs m’ont empêchée de briller comme il se doit. Cela dit, je suis quand même fière de ma performance.

Je pense aussi que les Miss doivent dorénavant être plus indépendantes. J’aborderai ce sujet en détail une fois de retour à Maurice…