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Task Force: les propriétés immobilières de Gulbul sous la loupe de l’ICAC

13 décembre 2018, 08:45

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Task Force: les propriétés immobilières de Gulbul sous la loupe de l’ICAC

L’une des Very Important Persons (VIP) politiques a finalement été interrogée. Hier, mercredi 12 décembre, Raouf Gulbul a été questionné under warning pendant une heure et 25 minutes par les enquêteurs de l’Independent Commission against Corruption (ICAC). L’interrogatoire fait suite à l’enquête de la Task Force sur le rapport de la commission Lam Shang Leen (LSL) sur le trafic de drogue. L’ICAC oriente ses investigations sur les possibles délits commis sous la Financial Intelligence and Anti-Money Laundering Act 2002 (FIAMLA).

L’homme de loi, interrogé, n’a pas été arrêté. Au niveau de la Task force de la Commission anticorruption, l’on veut procéder sans précipitation. L’ex-président de la Gambling Regulatory Authority, qui devra retourner à l’ICAC d’ici peu pour la suite de son interrogatoire, se préparerait à contre-attaquer sur la légitimité de l’ICAC à enquêter. Il a fait une demande de Judicial review, en Cour suprême, des conclusions accablantes du rapport LSL à son encontre.

Ce sont les propriétés immobilières de l’ancien président de la Gambling Regulatory Authority qui intéressent les hommes de Navin Beekarry dans un premier temps. Des témoignages ont été recueillis, de plusieurs personnes ayant été, de près ou de loin, impliquées dans le réseau Gulbul.

Démêler le vrai du faux

Son neveu Riaaz Gulbul, durant son passage devant la commission d’enquête et l’ICAC, en septembre dernier, avait donné des indications sur les propriétés de Raouf Gulbul à Londres. Informations que rejette le conseiller légal du Premier ministre. En revanche, il avait confirmé posséder un terrain à Mesnil, à Highlands, un autre à Bagatelle et quatre espaces de bureaux dans la Hennessy Tower.

Riaaz Gulbul avait aussi formulé des allégations de blanchiment d’argent suite à plusieurs échanges de devises, où il n’y aurait jamais eu de reçu. Pour démêler le vrai du faux, les enquêteurs lui ont demandé de fournir certains documents lors de sa prochaine convocation, notamment les relevés de ses comptes bancaires.

Grosse somme reçue

Pour rappel, Paul Lam Shang Leen et ses deux assesseurs ont, dans leur rapport, réclamé une enquête approfondie et un audit des comptes de l’homme de loi, Raouf Gulbul. Selon des témoignages, les grosses sommes d’argent qu’il recevait pour défendre ses clients pour trafic de drogue n’étaient pas enregistrées.

Le neveu de l’homme de loi avait parlé de Rs 1,5 million remises par Peroomal Veeren pour assurer sa défense. Cette somme ne figurait, toutefois, pas dans les registres. Il y aurait également eu des instructions pour que de l’argent soit versé sur les comptes de plusieurs détenus.