Lors de sa conférence de presse ce jeudi 13 décembre, Reaz Chuttoo, porte-parole de la Confédération des Travailleurs du secteur privé (CTSP), a une nouvelle fois dénoncé les conditions de travail des employés étrangers à Maurice. «Certains ont une allocation de Rs 900 pour la nourriture alors que sur leurs fiches de paie, le montant est de Rs 2 500.» Le syndicaliste a poursuivi en affirmant que bientôt un système de «smart card» sera mis sur pied pour surveiller le déplacement des travailleurs étrangers. «Pa pé pran sanksion kont bann travayer o nwar mé kont dimounn ki pé fer zot travay», a-t-il a fustigé.

Reaz Chuttoo est aussi revenu sur l’instauration du salaire minimum. Selon lui, «il a fallu un long combat pour arriver à ce résultat». Il n’a pas manqué de rappeler l’épisode de la grève de la faim qu’il avait entamée en compagnie des femmes cleaners qui touchaient Rs 1 500. Mais même avec la loi sur le salaire minimum, le syndicaliste affirme qu’il y a des employeurs qui trichent encore en «ajustant le bonus pour payer les travailleurs».

Jane Ragoo a, elle aussi, prit la parole lors de cette rencontre. La syndicaliste a fait savoir que le combat pour le droit des salariés d’Airmate se poursuivra tant qu’ils n’auront pas intégré Air Mauritius. Elle a encore une fois rappelé que les lois régissant les conditions du travail ne protègent pas assez les travailleurs.

Par ailleurs, Jane Ragoo a aussi lancé une invitation pour le «Migrants Day» que la CTSP organisera le 18 décembre prochain. Un représentant du ministère du Travail sera aussi présent.