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PSAC 2018: la demande pour les collèges catholiques augmente de 30 %
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PSAC 2018: la demande pour les collèges catholiques augmente de 30 %
Fini le primaire. Maintenant, les élèves ayant réussi le PSAC se tournent vers le secondaire. Avec les «national colleges» ne prenant plus d’élèves en Grade 7, les établissements du SeDEC sont très prisés…
Le choix sera dur pour les établissements du Service diocésain de l’éducation catholique (SeDEC). Déjà très sollicités avant la réforme éducative, deux ans après la mise en route du Nine-Year Schooling, la demande pour obtenir une place dans un des collèges catholiques explose. C’est ce qu’a confirmé la directrice de l’instance, Gilberte Chung, à l’express hier, soit le jour de l’annonce des résultats du Primary School Achievement Certificate (PSAC).
«En zones rurales, la demande a augmenté d’au moins 30 %», indique Gilberte Chung. Elle ajoute, toutefois, que les effets de la réforme sont moindres dans les zones urbaines. Au niveau du SeDEC, on explique que sont concernés sur- tout certains des établissements «high demand». À l’instar des collèges St Mary’s, St Joseph, St Esprit, ou encore Bon et Perpétuel Secours. «Bien que tous nos collèges offrent les mêmes valeurs et les enseignants bénéficient de la même formation par le service diocésain, ce sont surtout ceux-là qui attirent. C’est la réputation du collège qui prime», avance une source officielle. Et de poursuivre que les responsables des établissements doivent alors faire face à des choix difficiles, vu le nombre de places limité (voir tableau plus loin).
En effet, le Mauritius Examinations Syndicate (MES) s’attribue déjà 50 % des places. Le SeDEC se retrouve alors avec la moitié restante du quota de sièges dont il dispose. Comment choisir ? On explique que les parents qui veulent une place dans un établissement confessionnel doivent s’inscrire dès aujourd’hui. Outre les résultats, la localisation de l’école primaire qu’a fréquentée l’enfant est également prise en considération. «Une fois les inscriptions finalisées, les parents peuvent être dirigés vers d’autres établissements, même s’ils se trouvent en dehors de la zone éducative. Tout dépend du nombre de places qui restent», souligne-t-on.
Quid des collèges d’État ? Cette année encore, les col- lèges nationaux ne prennent plus d’élèves en Grade 7. Leur élimination (ils seront convertis en académies à la rentrée 2021) a entraîné son lot de conséquences : mécontentement, frustration, incompréhension… La colère des parents était visible, notamment dans certaines zones éducatives. À l’instar de la Zone éducative 1 (Port-Louis – le Nord). Car, avec le retrait du collège Royal de Port-Louis de la liste des collèges offrant des classes de Grade 7, le choix des établissements pour garçons est devenu très restreint. Outre la Rabindranath Tagore Secondary School ou le Piton State College, les parents ne se sont pas intéressés aux autres établissements.
Ce qui explique la colère occasionnée par l’octroi de collèges qui ne font pas partie de leur choix initial. Car un des principes de la réforme éducative est de mettre fin aux «no school cases». Tout élève ayant pris part au PSAC doit obligatoirement trouver de la place dans un établissement, quitte à être admis dans un collège qui ne correspond pas du tout au choix parental.
«Le fait que les notations ont été revues accentue également l’incompréhension. Auparavant, obtenir un A+ signifiait qu’un élève a récolté plus de 90 points. À présent, le A+ n’existe plus et la note A se situe entre 75 et 100 points. Deux élèves ayant obtenu 4 A risquent de trouver de la place dans deux collèges totalement différents, ce qui augmente le sentiment d’injustice», souligne-t-on dans les milieux proches du dossier.
En effet, hier, quelques heures seulement après l’annonce des résultats, le «customer desk» du MES avait été envahi. Des parents se sont déplacés pour demander un changement de l’établissement attribué. «Comment peut-on parler de régionalisation quand il est clair que les collèges avec le plus de demandes ont accepté des élèves ayant les meilleurs résultats ?», s’interroge-t-on dans les milieux concernés.
Légère baisse de niveau dans la performance par matière
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<figure class="image" style="display:inline-block"><img alt="" height="330" src="/sites/lexpress/files/images/psac_3.jpg" width="620" />
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<p style="text-align: justify;">En comparant les pourcentages de réussite de 2017 et de 2018, par matière, pour les candidats qui ont pris part aux examens du PSAC pour la première fois (first sitting), la performance a quelque peu chuté. Sont concernés, surtout, l’anglais, avec un taux de réussite qui passe de 83,2 % à 80,29 %; le français, avec un pourcentage de 82,12 % contre 84,68 % l’année dernière ; l’histoire-géo, qui passe de 79,66 % à 76,54 % et les sciences, qui affichent un taux de réussite de 76,56 % contre 82,29 % en 2017. Comment expliquer cette fluctuation ? Dans les milieux concernés, on explique que pour les deux dernières matières, le niveau des questionnaires n’a pas fait l’unanimité.</p>
Taux de réussite de 75,19 % cette année
<p style="text-align: justify;">Les résultats du PSAC sont tombés hier pour 15 892 candidats. Le taux global de réussite est en baisse, avec 75,19 % cette année, contre 77,7 % en 2017. Mais une amélioration s’est fait sentir au niveau des core subjects.</p>
<p style="text-align: justify;">L’express est allé à la rencontre de quelques familles de Quatre-Bornes en ce jour déterminant pour leurs enfants. À l’école Sir Veerasamy Ringadoo (qui a eu 100 % de réussite), la famille Heeramun nous fait part de sa satisfaction générale quant aux résultats de sa fille Ketana. <em>«J’avoue ne pas avoir dormi. L’attente est stressante mais maintenant, je suis contente»,</em> confie sa mère. Elle poursuit que sa fille a obtenu les résultats qu’elle méritait car elle a atteint le niveau 1 dans six matières.</p>
<p style="text-align: justify;">Du côté de l’ecole Louis Nellan, on a enregistré une légère hausse par rapport à 2017.<em> «Cette année, 88 % des 117 élèves ont atteint le niveau pour l’obtention du certificat»</em>, indique un membre de l’administration. La performance de l’établissement l’année dernière était de 84 %. <em>«Avant, avec le classement des candidats, il y avait plus de compétition. Maintenant, nous remarquons que moins de pression est exercée sur les enfants.»</em></p>
Top 3 des collèges choisis par les parents par zone
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