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Sauvetage à Mont-Goût: «Je n’ai rien fait d’héroïque», dit le constable Kessen Rengasamy
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Sauvetage à Mont-Goût: «Je n’ai rien fait d’héroïque», dit le constable Kessen Rengasamy
Il n’est pas passé inaperçu sur les réseaux sociaux lors d’une opération de sauvetage, lundi 10 décembre, à Mont-Goût. Le constable Kessen Rengasamy, 24 ans, n’a pas hésité à se mouiller alors qu’un habitant de la localité, âgé de 54 ans, était en difficulté durant les averses qui se sont abattues sur le pays.
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Un geste qui a été salué et qui lui a valu la reconnaissance de la famille du rescapé. «Nou rékonet ki zot inn fer enn gran travay difisil pou sap li, nou rémersié zot boukou», affirme l’épouse du quinquagénaire. Pour le policier, qui habite Rivière-du-Rempart, il n’a fait que son travail. «Sé enn zafer normal dan lapolis sa. Mo finn fer mo travay. Mo pa konsider sa kouma enn akt éroik… Li form parti dé mo travay.»
Kessen Rengasamy, qui a rejoint la police alors qu’il n’avait que 19 ans, repense au moment fatidique. «À ce moment-là, je n’ai pensé à rien. J’ai laissé parler mon instinct de policier. Li ti pé paniké, mo’nn anvi ed li…»
Le jeune homme explique que depuis sa plus tendre enfance, il a toujours su qu’il allait un jour porter l’uniforme bleu. Depuis son sauvetage, «[j’ai] eu pas mal de messages pour [me] soutenir. Des personnes m’arrêtent même dans la rue pour me féliciter». Cela, dit-il, le pousse à travailler encore plus dur pour faire honneur à la police.
En attendant, au lendemain du sauvetage, soit mardi, lors d’une conférence de presse, l’inspecteur Jaylall Boojhawon, président de la Police Officers Solidarity Union, avait fait mention du transfert de Kessen Rengasamy à la Northern Divisional Supporting Unit (DSU). Un transfert qui n’est que pur coïncidence, assure-t-on du côté de la police, qui explique que la décision d’un «reshuffling» avait déjà été prise bien avant son sauvetage.
Cependant, Kessen Rengasamy avoue qu’il est moins enthousiaste à enfiler son uniforme de police. «Mo pa finn set mo mind pou sa. Zis lékor ki pé al travay tou lé zour… Léker fermal.» Il demande donc qu’il soit de nouveau au poste de police. «Cela me flatte d’être à la DSU car ils cherchaient des personnes performantes pour remplir ces postes. Mais je sais que je ne pourrais pas m’adapter ici. Mo anvi rétourn stasion. Ek mo koné ki laba mo pou fer mo mieux.»
Malgré les éloges, le policier souligne qu’il a également essuyé des critiques sur les réseaux sociaux. Mais il les prend positivement et compte s’en servir pour s’améliorer. «Peu importe ce que vous faites, vous serez toujours critiqué par certains. Moi, je vais les utiliser pour me construire.»
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