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Sudhir Sesungkur: «Mo fier séki mo’nn fer dan minister»

18 décembre 2018, 15:30

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Sudhir Sesungkur: «Mo fier séki mo’nn fer dan minister»

Il a fait son bilan ce mardi matin, 18 décembre, à la Sicom Tower. Le ministre des Services financiers, Sudhir Sesungkur, s’est dit fier de ses accomplissements à ce poste. «Mo fier séki mo’nn fer dan minister.» Plus particulièrement du remboursement de 99 % des lésés des plans d’investissement Super Cash Back Gold (SCBG) et Bramer Asset Management (BAM), de l’élaboration du Blueprint ainsi que de l’introduction de l’Ombudsperson for Financial Services Bill au Parlement.

Pour Sudhir Sesungkur, l’année 2018 a été difficile pour le secteur des services financiers, mais la juridiction mauricienne s’est montrée à la hauteur. Outre l’énumération de ses trois accomplissements phares, Sudhir Sesungkur a abordé les coups durs pour la juridiction mauricienne cette année. Notamment le rapport de l’Eastern and Southern African Anti-Money Laundering Group (ESAAMLG) ou encore le classement du pays sur une «high-risk juridiction list» par le Securities and Exchange Board of India (SEBI).

Dans les deux cas, rappelle Sudhir Sesungkur, Maurice a su amortir le choc. D’ailleurs, le pays n’est plus sur la liste du SEBI et l’ESAAMLG a accepté de procéder à un exercice de «re-rating» qui aura lieu en avril prochain.

«Moment difficile»

Sudhir Sesungkur a aussi parlé de l’adhésion au Base Erosion and Profit Shifting (BEPS) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui a enlevé à la juridiction certains de ses avantages.

Le ministre a expliqué que pour faire face à ce «moment difficile», le ministère mettrait en place une campagne pour redorer le blason de la juridiction. De plus, l’État compte développer davantage les créneaux comme la gestion de patrimoine, le «private banking» ou encore le «Human Resource Development».

Finalement, des projets ambitieux se mettent en place pour l’année 2019. Le ministère compte accélérer la mise sur pied d’un cadre juridique pour le développement de la Fintech. «D’ailleurs, la Financial Services Commission accepte déjà des demandes pour des licences de digital assets», indique Sudhir Sesungkur. De plus, le ministère compte mettre sur pied un Office of Good Governance sous son égide.