Pour marquer la Journée internationale des migrants, célébrée ce mardi 18 décembre, la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP) a tenu une conférence de presse pour dénoncer le conditions de travail des travailleurs immigrés à Maurice.

D’emblée, le porte-parole de la CTSP, explique qu’il existe deux groupes de travailleurs étrangers à Maurice. D’un coté, il y a «les cols blancs, comme les médecins et les ingénieurs.» Cette catégorie ne rencontre pas de problèmes et peut même obtenir la nationalité mauricienne. Puis, il y a «les cols bleus, ceux qui sont employés dans le secteur manufacturier et la construction.» Ceux là, affirme Reaz Chuttoo, n’ont aucun droit. Il estime que les deux groupes de travailleurs doivent être traités comme des humains car ils contribuent à l’économie de Maurice.

Reaz Chuttoo, explique que chaque année, deux travailleurs étrangers de la deuxième catégorie meurent de cause naturelle. Selon lui, ces décès soulèvent plusieurs questions car ces personnes passent des tests médicaux avant d’être employés à Maurice. «Certaines personnes s’endettent pour venir ici et doivent par la suite travailler plusieurs jours sans repos pour pouvoir les honorer.» Le porte-parole de la CTSP est d’avis que le gouvernement doit mettre en place des contrôles pour prévenir ce type d’abus.

Quant à Jane Ragoo, elle a émis l’idée de la création d’un centre d’accueil pour tous ces travailleurs afin qu’ils aient un lieu pour se retrouver, comme cela existe déjà dans d’autres pays.

Elle a fait un appel au ministère du Travail pour que ce projet voie le jour.