En décembre 1979, les conseillers municipaux, élus en avril 1977, arrivent à la fin de leur mandat. Cependant, la coalition Parti travailliste-Parti Mauricien Social Démocrate (PTr-PMSD) au pouvoir après les élections générales de décembre 1976 ne veut pas d'une consultation populaire.

En difficulté dans l'opinion en raison des événements qui ont marqué la scène sociopolitique, le régime PTr,-PMSD n'envisage pas l'organisation des élections municipales. On se rappellera qu'en 1979, le pays avait connu des grèves dans l'industrie sucrière, le port et d'autres secteurs comme l'éducation secondaire. Sur le plan politique, Harish Boodhoo, député du PTr mène une vigoureuse contestation au sein de son parti.

Le gouvernement signifie son intention de reporter les élections municipales et invite les conseillers municipaux à rester  à leurs postes. Un peu, comme ce que l'Alliance Lepep vient de proposer aux conseillers des villages, le mois dernier.

Seulement, les élus MMM de 1977, ne sont pas les conseillers des villages de 2018. Tous les élus municipaux mauves déclinent la proposition et choisissent la démission.

En ce 19 décembre 1979, les élus de la capitale passent à l'acte. Leur porte-parole, le Lord Maire Krisnah Baligadoo, fait le bilan de l'administration MMM de 1977 à 1979. Après avoir énuméré les réalisations dans plusieurs domaines, il rappelle qu'il n'y a pas eu un seul cas d'allégation de maladmistration ou de corruption à l'encontre des conseillers mauves.

Les conseils municipaux furent remplacés par des commissions administratives. Les commissaires nommés par le la coalition PTr-MMM restèrent en poste jusqu'en 1982. Ils furent alors chassés par le nouveau gouvernement MMM-PSM issu du premier 60-0 de l'histoire. Les élections municipales furent rétablies en décembre 1982. Le MMM remporta les 126 sièges à pourvoir dans les villes.