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Une année avant la dissolution automatique du Parlement

21 décembre 2018, 22:30

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Une année avant la dissolution automatique du Parlement

21 décembre 2019. C’est à cette date que le Parlement cessera d’être effectif si le PM ne le dissout pas auparavant. Bref rappel de ces quatre années passées, du côté de la majorité et de l’opposition.

La majorité entame aujourd’hui sa dernière année au pouvoir. La raison: arrivé le 21 décembre 2019, si le Premier ministre, Pravind Jugnauth, n’a pas rappelé le pays aux urnes avant, le Parlement sera dissous automatiquement, tel que le prévoit la Constitution. Depuis son ouverture le 22 décembre 2014, le Parlement actuel a connu beaucoup de changements. Retour sur les principaux événements.

Avant de siéger, les députés issus des élections du 10 décembre 2014 ont prêté serment. C’est Kailash Purryag, alors président de la République, qui avait ouvert la première session parlementaire.

Le gouvernement, dont les ministres ont prêté serment le 17 décembre 2014, a connu des modifications dans sa composition initiale. Le Parti mauricien social-démocrate (PMSD), qui faisait partie de l’alliance Lepep, a claqué la porte du gouvernement le 19 décembre 2016. Toutefois, un de ses membres, Alain Wong, a, lui, préféré rester. Un autre membre du PMSD, Marie-Claire Monty, a longtemps hésité avant de jurer fidélité au parti de Pravind Jugnauth.

Élection partielle

Remous aussi suite à la démission du ministre Roshi Bhadain. Il est parti quand sir Anerood Jugnauth a cédé le poste de Premier ministre à son fils, Pravind Jugnauth. Roshi Badhain a, par la suite, soit le 23 juin 2017, démissionné de son poste de député. Une élection partielle a dû être organisée à Belle-Rose - Quatre-Bornes. Tenu le 17 décembre 2017, ce scrutin a permis à Arvin Boolell, membre du Parti travailliste, de faire son retour dans l’Hémicycle. De plus, en marge du Good Governance and Integrity Reporting Bill, une autre députée de la majorité, Danielle Selvon, a pris la porte de sortie le 8 novembre 2015. Elle manifestait ainsi son désaccord au projet de loi.

D’autres ont été contraints à «step down», comme Raj Dayal. Il a été destitué de ses fonctions de ministre de l’Environnement par sir Anerood Jugnauth, le 23 mars 2016. Sa faute: il aurait réclamé des «bal kouler» à un homme d’affaires pour la fête Holi. Vishnu Lutchmeenaraidoo, a, lui, été muté du ministère des Finances à celui des Affaires étrangères, après que l’express a révélé l’affaire Euro Loan. Cela avait trait à un prêt de 1,1 million d’euros, accordé par la State Bank of Mauritius, à un taux d’intérêt de 1,5 %.

L’ancien Attorney General, Ravi Yerrigadoo, et l’ancien vice-Premier ministre et ministre des Terres et du logement, Showkutally Soodhun, ont également dû quitter leur poste après avoir fait l’objet de scandales. Dans le premier cas, l’ancien membre du Cabinet avait soutenu Husein Abdool Rahim, qui souhaitait récupérer l’argent qu’il avait gagné lors de paris en Europe. L’ancien vice-Premier ministre avait, quant à lui, tenu des propos controversés lors d’une réunion à son ministère, forçant le Premier ministre à réclamer sa démission.

Commission drogue

Le rapport de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ancien juge Paul Lam Shang Leen, a aussi été préjudiciable au gouvernement. Il a été rendu public en juillet dernier et a poussé Sanjeev Teeluckdharry et Roubina Jadoo-Jaunbocus, respectivement Deputy speaker et ministre de l’Égalité des genres, à démissionner de leur poste.

L’opposition a connu elle aussi quelques changements. Notamment la perte de plusieurs élus au sein du Mouvement militant mauricien (MMM). Ainsi, Alan Ganoo, Jean-Claude Barbier et Kavy Ramano ont quitté ce parti, tout en restant sur les travées de l’opposition. D’autres sont passés du MMM à la majorité, tels Joe Lesjongard, Raffick Sorefan et Zouberr Joomaye.

Élections générales 150 jours après

 La commission électorale aura un délai de 150 jours pour tenir les élections générales après la dissolution du Parlement. Celle-ci interviendra automatiquement le 21 décembre 2019, si le Premier ministre n’en a pas décidé autrement avant. Les élections devront, en cas de non-dissolution prématurée, avoir lieu au plus tard à la mi-mai 2020. Pour rappel, depuis 1982, aucun Premier ministre n’est allé au-delà de la date de dissolution automatique du Parlement.