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Pré-campagne: pas de trêve politique pendant les fêtes
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Pré-campagne: pas de trêve politique pendant les fêtes
Nous sommes déjà en précampagne électorale. De ce fait, la marmite politique ne chôme pas, même en cette période festive. Faisons un bref survol…
C’est peut-être la dernière année avant les élections générales qui veut cela mais une chose est sûre : le «tempo» politique reste sur le feu, même pendant les fêtes. Bien que députés et ministres soient en vacances parlementaires jusqu'à mars 2019, les états-majors des divers partis traditionnels avancent qu’il n’y aura pas de trêve politique malgré la Noël et le Nouvel an. Le terrain est on ne peut plus occupé et par le gouver- nement et par l’opposition. Le début d’année sera chaud.
Certains parlementaires ont néanmoins prévu de passer des vacances à l’étranger, en famille. Cependant, leurs collègues de parti entendent marquer une présence sou- tenue sur le terrain, surtout après que le cyclone Cilida a frôlé nos côtes pendant le week-end. La plupart des élus de la majorité se sont rendus auprès de leurs mandants, pour faire des constats de visu, affirme-t-on au Mouvement socialiste militant (MSM).
Du côté de l’opposition également, une présence appuyée des députés et autres candidats probables aux élections a été notée dans les 20 circonscriptions de l’île. «Ce n’est pas le moment de diminuer la pression sur le gouvernement, d’autant plus que 2019 sera une année décisive sur le plan démocratique», indique pour sa part Patrick Assirvaden, président du Parti travailliste (PTr).
Pour le président des Rouges, il serait plus approprié de parler d’une accalmie sur le plan politique que d’une trêve. Même si le Premier ministre, Pravind Jugnauth, n’a annoncé aucune date pour la dissolution de l’Assemblée nationale ni avancé de date pour la tenue des prochaines élections générales, les partis croient savoir que le scrutin se tiendra au plus tard d’ici décembre 2019. Il est bon de rappeler que c’est le 21 décembre 2019 que le Parlement sera dissous automatiquement si le Premier ministre ne demande pas au président de la République de le faire avant. Cela comme le prévoit la Constitution.
D’une pierre deux coups
Face à la dernière année au pouvoir de la majorité, l’opposition espère garder le momentum. D’ailleurs, les fêtes de fin d’année sont déjà l’occasion, pour l’opposition, de faire d’une pierre deux coups. «D’une part, on continue de dénoncer les différents scandales qui ont marqué l’année 2018, ainsi que les précédentes, et, d’autre part, on motive nos troupes en vue de l’échéance électorale qui approche», précise un dirigeant du Parti mauricien social-démocrate (PMSD).
Les discours des différents leaders politiques à l’occasion des célébrations de fin d’année seront suivis avec attention. Outre l’allocution traditionnelle à la nation du Premier ministre, le 1er janvier, chacun se prépare à livrer son message. En sus d’une sortie à Quatre-Bornes le 28 décembre, le leader du PTr, Navin Ramgoolam, a prévu d’enregistrer une vidéo pour livrer son message de fin d’année.
Au gouvernement, malgré l’épée de Damoclès, telle que représentée par l’affaire MedPoint, qui demeure suspendue au-dessus de la tête de Pravind Jugnauth (cette affaire sera entendue devant le Conseil privé le 15 janvier), l’on s’active pour la prochaine échéance électorale. Le ministre mentor, sir Anerood Jugnauth, lors d’une fête tenue à Roches-Noires le 18 décembre, a annoncé qu’il ne se portera pas candidat lors des législatives. Mais il a appelé l’électorat à faire le bon choix en 2019, en votant pour le gouvernement sortant.
Demain, ce sera au tour de son fils, chef du gouvernement et candidat au poste de Premier ministre, de faire une sortie publique dans sa circonscription de Quartier-Militaire–Moka. Pravind Jugnauth doit participer à une fête de fin d’année organisée par le comité régional du MSM au no 8. Dans les milieux informés, l’on souligne que de gros moyens ont été déployés par la régionale orange de cette circonscription, qui prévoit d’accueillir des mandants de Réduit, Camp Thorel, St Julien et Montagne-Blanche, entre autres.
Rumeurs d’alliance
Ce sera l’occasion pour le leader du MSM de rencontrer ses agents et activistes sur le terrain. Ces derniers prévoient également de lui demander des éclaircissements. «Nous tenterons d’en savoir plus au sujet des dernières rumeurs d’alliance avec les Mauves», confie un membre du comité régional. C’est une question qui retient l’attention des partisans de la majorité, malgré le démenti apporté par le Mouvement militant mauricien sur les spéculations autour des pourparlers d’alliance entre le MSM et les Mauves.
Pour des observateurs, il se pourrait que le PTr et le PMSD officialisent égale- ment leur «rapprochement». Ces négociations dans les deux camps devraient passer à une vitesse supérieure dans la première partie de 2019. Une chose est cependant sûre : la nouvelle année ne sera pas de tout repos sur le plan politique.
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