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Rivière-Noire: prudence requise sur les routes

29 décembre 2018, 08:30

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Rivière-Noire: prudence requise sur les routes

On a eu à déplorer une victime de plus, la semaine dernière, sur la route principale qui traverse le village de La Gaulette. Ce chemin, qui passe à travers la majeure partie des villages de l’Ouest, a été le théâtre de plusieurs accidents durant le courant de l’année. Si certains étaient anodins, d’autres ont été plus graves et d’autres encore mortels. Cette longue route est aussi connue pour être sujette à des excès de vitesse par des automobilistes.

Durant cette année plusieurs feux de signalisation ont été placés pour limiter les excès des automobilistes sur la route. Notamment dans les villages où il y a beaucoup d’activités. Malheureusement cela n’a que peu tempéré les ardeurs de certains chauffards qui n’hésitent pas à rouler à tombeau ouvert à certains passages étroits. À titre d’exemple, le village de Cascavelle, devenu un raccourci prisé des automobilistes coincés dans les embouteillages, en fait les frais.

«Nous avons des chemins étroits à l’intérieur du village et pourtant on voit des personnes qui foncent simplement parce que le passage à Cascavelle est embouteillé», explique Christian Poona. «La limitation de vitesse est à 40 km/h et il y a pourtant tellement plein de gens qui ne la respectent pas.»

C’est quelque chose de récurrent dans d’autres villages traversés par cette longue route. Entre Grande-Rivière-Noire/Petite Rivière-Noire et Case-Noyale ou Gros-Cailloux et Bambous, voire Flic-en-Flac et Tamarin, certains font fi des ralentisseurs.

Outre la vitesse, la route de Rivière-Noire est souvent critiquée pour un manque de luminaires le soir venu, un problème qui est réglé petit à petit avec l’installation de lampadaires neufs par le conseil de district de Rivière-Noire. Si cette route qui comporte plusieurs points noirs, parfois au sens propre du terme, a souvent été la cible de critiques, l’attitude même des chauffeurs de différents véhicules est tout aussi problématique.

La région est aussi un casse-tête par rapport à un autre souci. Celui de l’alcool au volant. Entre bar et restaurant les clients ont le choix, mais ceux qui prennent le volant ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes en cette fin d’année. Après avoir durci la loi durant le mois d’octobre, le gouvernement a aussi annoncé que les policiers seraient présents sur les routes du pays. Plus d’un millier d’effectifs supplémentaires ont rejoint depuis la mi-décembre leurs collègues sur les routes, et ils ne passent pas inaperçus en soirée sur cette voie qui traverse l’Ouest.

Lors d’une conférence de presse sur la sécurité routière le directeur adjoint de la Traffic Management and Road Safety Unit (TMRSU) Dharmadev Nathoo avait annoncé que les forces de l’ordre étaient à pied d’oeuvre dans les endroits qualifiés de «hot spots où les accidents sont courants et que la police serait présente avec ses équipements». Et ce ne sont pas les hot spots qui manquent sur la route de Rivière-Noire.

«Des personnes qui sont décédées sur la route cette année, beaucoup étaient âgées entre 15 et 29 ans», apprenons-nous du côté de l’organisation non gouvernementale Prévention Routière Avant Tout (PRAT). Et au président Alain Jeannot de souligner que «nous avons besoin d’un village pour grandir un enfant. Tout Maurice devrait se sentir interpellé par une telle situation».

Un clip réalisé avec le Rotary Club qui a pour but de tirer la sonnette d’alarme sur les risques d’accidents de la circulation en cette période de fin d’année a aussi été lancé. Ce clip, qui s’adresse surtout aux jeunes, met en garde contre l’alcool et les drogues, la vitesse, la fatigue et l’insouciance. Autant de conseils que les autorités comme les citoyens espèrent qu’ils ne tomberont pas dans l’oreille de sourds.