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Cigarettes à Rs 6 000 en prison: «massages et autres petites gâteries» en échange…

30 décembre 2018, 12:59

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Cigarettes à Rs 6 000 en prison: «massages et autres petites gâteries» en échange…

Vraie monnaie d’échange, le paquet de cigarettes se vend aujourd’hui à Rs 6 000 dans le milieu carcéral. Depuis que le mot d’ordre concernant l’interdiction d’en écouler en prison a été donné, le prix de cette «denrée» rare a flambé.

Jusqu’ici, le paquet s’achetait à quelque Rs 1 000, la vente étant limitée à la boutique de la prison. Mais aujourd’hui, la clope est devenue un véritable luxe. À tel point que, pour tirer une bouffée, certains proposent même de payer en nature…

«C’est vrai que le régime strict est satisfaisant. Mais il faut voir le revers de la médaille : la cigarette se vend maintenant à Rs 6 000 le paquet en prison. Et il est très difficile de surveiller cela», explique Hanson Mungrah, secrétaire de la Prison Officers Association. Avec l’interdiction, le trafic de cigarettes a augmenté. «Bann dimounn avoy sigaret dépi andéor, pas par miray.»

Auparavant, un détenu avait le droit d’acheter six paquets de cigarettes par mois auprès de la boutique de la prison. Déjà, cette restriction avait fait naître un marché noir. Ainsi, alors qu’un paquet de cigarettes coûte quelque Rs 145, dépendant de la marque, en prison, le prix peut grimper jusqu’à Rs 1 000.

D’autre part, la cigarette, comme la drogue, a toujours été utilisée comme monnaie d’échange en prison. «Une faveur contre une cigarette. Un massage ou autre chose…» confie un gardien de prison. Depuis l’interdiction totale, les «massages et autres petites gâteries» sont encore plus nombreux.

De plus, les détenus utilisent aussi les cigarettes comme monnaie pour parier sur les courses hippiques, par exemple. «Cette tendance s’accentue depuis l’interdiction. Sans compter le fait que la situation peut vite dégénérer.»

Pour les gardiens de prison, cela va compliquer davantage leur travail. «Pour nous, il est déjà assez difficile de surveiller la drogue, les armes et les objets illicites, maintenant il faut aussi porter une plus grande attention aux cigarettes», déplore Hanson Mungrah.