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Enseignement supérieur gratuit: la chance sourit enfin aux moins chanceux

4 janvier 2019, 18:00

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Enseignement supérieur gratuit: la chance sourit enfin aux moins chanceux

Gragiella Marla est une jeune femme qui n’a pu faire des études supérieures faute de moyens financiers. Membre d’une fratrie de cinq enfants, elle nous relate son parcours. «L’ancien gouvernement avait introduit une bourse pour les étudiants dont les parents étaient pensionnés. Mon père est handicapé depuis 1991 et ma mère travaille à l’usine, ce qui rend les revenus de la maison insuffisants pour envoyer cinq enfants à l’université.»

Pour qu’un candidat soit éligible à cette bourse, il fallait que le montant total de salaires du foyer revienne à moins de Rs 10 000. La mère de Gragiella Marla touchait à peine Rs 5 000 et pourtant, cette bourse a été refusée à la jeune femme. «Lorsqu’on ajoute les pensions au salaire de ma mère, le montant revient à plus de Rs 10 000 mais les pensions ne sont pas considérées comme des salaires. Je ne comprends pas pourquoi ils en ont décidé ainsi…» poursuit-elle.

C’est alors que les enfants de la famille Marla décident qu’ils n’iront pas à l’université. «J’avais déjà commencé mes cours à l’université mais à force de refus, j’ai été contrainte d’abandonner. Mon petit frère et ma petite soeur n’ont même pas pu commencer leurs études. Les gens doivent comprendre que ce n’est pas tout le monde qui peut payer Rs 13 000 annuellement pour des cours comme cela a été mon cas. Nous n’avions vraiment pas les moyens», avoue-t-elle.

Selon Gragiella Marla, cette mesure prise par le gouvernement aidera les jeunes à poursuivre leurs rêves malgré leurs soucis financiers. «C’est un encouragement pour beaucoup de Mauriciens. Par contre, on ne sait pas trop comment ça va marcher : les critères d’admission seront sûrement revus. Je suis sûre que beaucoup plus de jeunes pourront profiter de cette opportunité. Des gens qui auparavant n’ont jamais pensé à entamer des études supérieures se diront: ‘‘Pourquoi pas moi ?’’» conclut-elle.