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Tendance: entre les sites de rencontre et les Mauriciens, c’est le grand amour

6 janvier 2019, 19:30

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Tendance: entre les sites de rencontre et les Mauriciens, c’est le grand amour

Avant, il y avait les discothèques, les bars, les bals. Mais ça, c’était avant. Désormais, pour rencontrer l’amour, c’est sur les sites de rencontre que ça se passe.

Ils sont plus de 100 millions à travers le monde, selon les statistiques recueillies depuis 1960. À Maurice, les célibataires sont de plus en plus nombreux. D’où l’effervescence du côté des sites de rencontre, expliquent certaines sources. Même sur Facebook, des pages ont été créées pour aider les coeurs esseulés à trouver l’amour d’une nuit… ou d’une vie, dépendant de la compatibilité. Zoom sur ce phénomène qui prend de l’ampleur chez nous comme ailleurs.

Hormis les pages Facebook telles que Rencontre Mauricienne et Internationale, Rencontre à Maurice ou encore Amitié et Rencontre à l’île Maurice, certains optent aussi pour les sites connus, genre Tinder ou Shaadi.com. Mais depuis peu, plusieurs autres sites 100 % Made in Moris ont fait surface, à l’instar de Love.mu, Jecontacte.com ou encore celibatairesduweb.com. Comment ça fonctionne ? Est-ce que ça marche ? Plusieurs se posent la question alors que certains ont déjà testé…

«Sur Tinder, ena tou kalité dimounn. Bizin swipe enn ta pou kapav gagn enn ki bon», confie sans détour Brinda, la trentaine. Cette fonctionnaire qui «erre» de site en site, affirme qu’elle fait cela surtout pour le fun, mais surtout pour se prouver à elle-même qu’elle peut toujours plaire. «Kan dimounn kozé mo kapav dir ki mo finn séyé.»

Cela arrive aussi qu’elle rencontre ses «amoureux» de temps à autre. «Entre le virtuel et réalité, il y a une grande différence. To kapav akrosé ek enn dimounn par mesaz ek apré, an vré, li pa to tip !» Il faut alors reprendre la chasse, affirme Brinda, tout recommencer à zéro ! Ce qui n’est pas si mal, selon elle. «Ena fwa al zis dézéné, ena ki amenn ou shopping, ena ki al enn tigit pli lwin…»

D’autres jeunes femmes sont beaucoup plus emballées. Si au début, elles étaient sceptiques pour tenter cette aventure car «pa koné ki dimounn pou pansé» ou «tansion rekonet [nou]» certaines ont fait des rencontres qui ont changé leur vie. «Par exemple, sur Shaadi.com, tu vois que les hommes sont des personnes sérieuses. Ek ki zot but sé vréman rod enn tifi pou met seryé… li al ziska maryaz. Si dan lavi to pann resi gagn kikenn, sir lor sa bann sit-la to tap ek bann dimounn ek ki to kapav sorti…»

Même si le virtuel a du bon, en termes de gain de temps, surtout, plusieurs célibataires interrogés à ce sujet, expliquent vouloir trouver l’amour «naturellement». «Nou pa bizin rodé… nou bizin les li vini. Bondié inn met sakenn so per lor sa later-la.» Mais ça ne coûte rien de donner un coup de pouce au destin, cependant, affirment des internautes.

Sur ces sites de rencontre, toutefois, il faut faire attention aux arnaqueurs et aux pédophiles, car plusieurs sites et pages Facebook sont destinés aux mineurs. Et nombreux sont ceux et celles qui tombent dans le panneau. Les pervers réclament en général des photos osées, dénudées. Et ce n’est qu’une fois que le chantage débute que les victimes comprennent qu’elles ont été piégées. Plusieurs plaintes ont été enregistrées, lors de l’année écoulée, à la Cybercrime Unit à cet effet.

D’autre part, les agences matrimoniales poussent, elles aussi, comme des champignons dans le paysage local. Pour les frais d’inscription, il vous faut débourser entre Rs 2 500 à Rs 5 000. De là, vous pouvez «choisir» vos prétendants. Si les gérants des agences en question affirment que plusieurs personnes ont trouvé leur tendre moitié grâce à elles, d’aucuns font néanmoins ressortir que certains peuvent rester sur le carreau.