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Collectivités locales: quand le ramassage d’ordures connaît des ratés

8 janvier 2019, 22:00

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Collectivités locales: quand le ramassage d’ordures connaît des ratés

Certains endroits sont pourvus d’un service de voirie irrégulier. Conséquences : les habitants sont exédés par cette situation et les inconvénients en tout genre.

Odeurs nauséabondes, voisinage incommodé, déchets qui souillent l’environnement… Certains habitants de villages du Nord et des villes soeurs dénoncent un service de voirie défectueux: le ramassage d’ordures ne se fait plus depuis plusieurs semaines, entraînant dans son sillage tout un lot d’inconvénients. C’est le cas, par exemple, à Cap-Malheureux et à Grand-Baie, ainsi que dans certains quartiers de Beau-Bassin–Rose-Hill.

Certaines collectivités locales, outre leurs propres équipes d’éboueurs et de camions à bennes, engagent des sociétés contractuelles pour opérer le service de ramassage d’ordures. Cette pratique a de tout temps existé. Néanmoins, quand le service connaît des ratés, comme c’est le cas quelquefois fois pendant les périodes de fêtes, les autorités sont montrées du doigt.

À la Cité NHDC, à Cap-Malheureux, le dernier ramassage des ordures du quartier s’est effectué quelques jours avant la Noël. Depuis, plus rien. Mala, une habitante, raconte que, comme chaque fin d’année, ses voisins et elle ont fait leur grand nettoyage, en déposant un volume considérable d’ordures devant leur portail ou dans les lieux prévus à cet effet.

«Tous les ans, le conseil de district met à la disposition du public des camions spéciaux pour ramasser les gros déchets. Des fois, cela se faisait deux fois la semaine mais cette fois-ci, en fin d’année, nous avons constaté que les éboueurs ne sont pas passés. Résultat: nos déchets sont restés sur place et continuent d’augmenter», dit-elle.

Un chemin peu fréquenté, en marge de la NHDC, a été transformé en dépotoir à ciel ouvert par des habitants qui ne savent plus quoi faire de leurs déchets. «Depuis tous ces jours, le camion benne n’est pas passé et vous pouvez imaginer combien de déchets se sont accumulés», lance Mala. Parmi eux, on retrouve des sacs remplis de nourritures avariées et d’autres restes de cuisine, des vieux meubles, des matelas, des couches pour enfants, entre autres.

Mala ajoute que depuis plusieurs jours, une odeur nauséabonde, émanant de ces tas d’ordures, empeste tout le quartier. «On n’arrive même pas à ouvrir nos portes et fenêtres tellement l’odeur nous prend à la gorge et nous retourne l’estomac. De plus, les chiens ont tendance à traîner les sacs-poubelles éventrés un peu partout», déplore cette mère de famille.

À Grand-Baie également, certaines rues sont pénalisées car le service de voirie n’est pas régulier. Interrogé, Subiraj Ellayah, le président du conseil de district de Rivière-du-Rempart, dit de ne pas être au courant de cette situation, aucune plainte n’ayant été déposée au siège du conseil, selon lui. Néanmoins, il laisse entendre qu’il fera une enquête à ce sujet. «Je vais m’enquérir de cette situation. Mais, entre-temps, je vais envoyer un camion du conseil pour ramasser ces ordures car c’est inacceptable si cela est avéré», a-t-il déclaré.

Même situation dans certains quartiers de Beau-Bassin–Rose-Hill, où les habitants continuent de déposer leurs poubelles, ainsi que des sacs d’ordures, en bordure de route, en espérant que le camion à benne passera les ramasser. Jean-Luc Hortense, un habitant de Stanley, raconte comment cette situation est en train d’affecter leur environnement, à ses voisins et à lui.

«Nous avons passé le Nouvel An avec des ordures devant notre porte. De plus, c’est extrêmement gênant pour les enfants. C’est pourquoi certaines personnes sont en train de polluer des terrains en friche ou des champs avec leurs déchets. Ils les retirent devant chez eux et s’en débarrassent sur ces terrains, surtout à cause des odeurs et des inconvénients causés aux enfants», dit Jean Luc Hortense. Contacté pour une réaction, Ken Fong, le maire des villes soeurs, est resté injoignable.