Maurice et Rodrigues doublent leur contrôle. Cette mesure vient après que des cheptels ont été contaminés par la fièvre aphteuse dans des fermes sud-africaines en début de semaine. Ce pays est un fournisseur de bœufs ou de cabris.

Le protocole d’urgence a été enclenché hier matin, mercredi 9 janvier, au ministère de l’Agro-industrie. L’importation de bétail d’Afrique du Sud devrait être interdite en attendant que le gouvernement ait l’assurance qu’aucune bête n’est contaminée. «J’ai demandé au chef vétérinaire de mon ministère d’être plus vigilant à l’aéroport et au port. Il ne faut pas que des animaux infectés arrivent à Maurice», maintient le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun.

À Rodrigues également la prudence est de mise. Richard Payendee, le commissaire responsable de l’agro-industrie, annonce que bien que Rodrigues n’importe aucun animal directement d’Afrique du Sud, des dispositions seront prises à Port-Mathurin. «D’abord, c’est à Maurice que tous les animaux ou produits sont contrôlés, mais de notre côté, nous allons surveiller les yachts ou autres embarcations qui font escale au port.»

Abattage

Le ministre Seeruttun rassure qu’aucun cas n’a encore été détecté lors des différents contrôles à Maurice. «Nous avons effectué des tests qui sont encourageants. Les échantillons envoyés dans un laboratoire français ont confirmé qu’il n’y a pas de contamination chez nous.» D’ajouter qu’il reste un dernier test à effectuer pour que Maurice et Rodrigues aient le Foot and Mouth Disease Freedom Status, un certificat émis par la World Organisation for Animal Health, statuant que les deux pays ne sont pas des zones affectées.

Pour rappel, en août 2016, Rodrigues a été le plus affecté avec l’abattage de 3 200 animaux, alors que 2 118 avaient succombé à la maladie. À Maurice, 1 695 animaux avaient péri.

La fièvre aphteuse est une maladie contagieuse, mais elle ne se propage pas à l’homme. Elle n’affecte que l’élevage bovin ou caprin. Même les moutons ne sont pas à l’abri d’une contamination.