«The new Managing Committee should be composed of new people that have NOT been involved previously with the old Managing Committee.» C’est l’une des recommandations qu’avait faite l’équipe d’experts ayant travaillé sur le rapport légal de la Fédération mauricienne de judo (FMJ) pour la période allant de janvier 2013 à décembre 2016.

Une recommendation à laquelle certains n’attachent guère d’importance, semble-t-il. Sinon, comment expliquer que l’ancien président de la FMJ, Josian Valère, ait été choisi par son comité régional (Moka–Curepipe) pour être candidat au prochain comité directeur de la FMJ ? Lequel sera constitué lors de l’Assemblée générale élective prévue le 26 janvier.

La candidature de Josian Valère interpelle. Non seulement parce qu’en tant que président, il tenait un poste de responsabilité important dans l’ancienne équipe dirigeante et sa présence aujourd’hui va à l’encontre de la recommandation susmentionnée. Mais surtout, parce qu’il a été égratigné dans le rapport légal, qui a conclu qu’il n’était pas exempt de tout reproche dans les dysfonctionnements qui ont mené à l’éclatement de la FMJ.

Dans leur conclusion, les experts notaient : «As for Mr Valère, his role was ambiguous and although he has been associated with the MJF for a much shorter period, he is not exempt from reproach from mainly the people gravitating around Mounawah.» «Ambiguous» ! Le terme est révélateur. Comme il est dit dans le rapport, Josian Valère n’a jamais été impliqué dans le judo de quelque manière que ce soit.

Il a été introduit dans le giron par Joseph Mounawah et Rachid Jhurry. Ces derniers avaient, somme toute, une raison bien spécifique à cela. Et, bénéficiant du soutien et surtout de l’autorité dont jouissait ce duo, Josian Valère s’est fait élire président. Un poste qu’il a occupé seulement de manière «passive» dans un premier temps.

Toutefois, plus tard, soit en décembre 2016, le Registrar of Associations déclarait Josian Valère inéligible à être membre d’une fédération puisque le club qu’il représentait n’était pas reconnu. Il semble, qu’entre-temps, il s’en soit trouvé un autre…

Lors des entretiens menés par les experts, Josian Valère a été sujet à plusieurs allégations de maldonne de la part de ceux-là mêmes qui l’avaient fait président. Si au départ, le deal Mounawah-Jhurry-Valère – il semble bien qu’il y en avait un marchait à merveille, c’est le poste de directeur de communication de l’Union africaine de judo (UAJ), qui l’a anéanti. Etant convoité, à la fois, par Mounawah et Valère.