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Trafic d’influence: Ashwin Raja Toolseeya arrêté par l’ICAC

22 janvier 2019, 15:40

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Trafic d’influence: Ashwin Raja Toolseeya arrêté par l’ICAC

Il a été traduit devant le tribunal de Port-Louis ce mardi 22 janvier. Il est reproché à Ashwin Raja Toolseeya, Project Supervisor au National Computer Board (NCB), d’avoir enfreint l’article 10 (5) du PoCA. Il est notamment soupçonné de trafic d’influence. Raison pour laquelle il a été arrêté par l’Independent Commission against Corruption (ICAC). Il a été libéré après avoir fourni une caution de Rs 25 000 et signé une reconnaissance de dettes de Rs 75 000.

Cette affaire remonte à juin 2015. Pooja Ramjattan, la présidente de l’ONG Techno Women Organisation (TWO), et Vishal Nowbuth, Chief Executive Officer (CEO) de Global Technology Training, basé en Afrique du Sud, avaient présenté un projet. Un projet de formation informatique qui s’insérait sous «Sponsored and Experimental Training Programme» du ministère de la Technologie, de la communication et de l’innovation (TCI). 

Plusieurs rencontres auraient eu lieu avec le Permanent Secretary du ministère et des représentants du NCB, dont le directeur par intérim, Ghansia Rao Bhoyroo. Selon des renseignements, une fois en les raccompagnant à la sortie des locaux du NCB, Ashwin Raja Toolseeya aurait dit à ceux présents que le projet était «viable» mais qu’il faudrait néanmoins «res bien avek bann lao la avek fer zot labous dou». 

Quelques mois après, soit en novembre de la même année, ne voyant rien venir de la Mauritius Qualifications Authority, dont l’approbation était nécessaire pour l’aboutissement du projet, les deux demandeurs se sont référés au Project Supervisor. Au cours d’une réunion, Ashwin Raja Toolseeya devait, de nouveau, leur demander de «res bien ek bann misié lao la». 

Toujours selon les promoteurs, en décembre 2015, ils auraient, une fois de plus, rencontré Ashwin Raja Toolseeya dans les rues de Port-Louis. Face à leurs griefs, ce dernier leur dira explicitement cette fois-ci que «éna kat dimounn. Normalement, nou pran 20 %. Akoz sé plis enn travay social, 10 % mem nou pou fini fer zafer la. 10 % pou reprézant Rs 200 000», aurait soutenu le Project Supervisor du NCB.