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Recrutements: Roshi Bhadain dans le viseur de la commission anticorruption

26 janvier 2019, 18:00

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Recrutements: Roshi Bhadain dans le viseur de la commission anticorruption

L’ICAC est d’avis qu’une trentaine de recrutements douteux ont été effectués au début du mandat de Roshi Bhadain comme ministre des Services financiers et de la bonne gouvernance. Ce dernier maintient que les procédures ont été respectées.

Le ministère des Services financiers et de la bonne gouvernance sera-t-il épinglé pour maldonne autour des recrutements et pour favoritisme ? L’Independent Commission against corruption (ICAC) a ouvert une enquête sur certains faits qui se seraient déroulés durant les premiers mois du mandat de l’ancien ministre Roshi Bhadain. En attendant l’interrogatoire du leader du Reform Party, les officiers ont pressé de questions l’ancien conseiller de l’ex-ministre, Akilesh Deerpalsing. Son audition «under warning» au siège de l’ICAC à Moka a eu lieu hier.

La commission anticorruption soupçonne qu’il y a eu approximativement une trentaine de recrutements suspects au début de 2015, un mois après les élections générales de 2014. Akilesh Deerpalsing, assisté par Me Yash Bhadain, avocat, a été cuisiné pendant près de six heures sur l’embauche de ces personnes. Les hommes de Navin Beekarry auraient déjà entendu plusieurs témoins dont les noms figuraient sur la liste des postulants. Ceux-là ont fourni des preuves selon lesquelles ceux qui ont été recrutés ne sont pas passés par des procédures établies.

En attendant la suite de ces investigations, l’ancien ministre Roshi Bhadain évoque une persécution contre sa personne. «J’ai quitté le gouvernement il y a deux ans, pourquoi maintenant l’ICAC ouvre une enquête sur des recrutements en 2015 ?», se demande Roshi Bhadain. Il ne comprend pas non plus la pertinence de l’interrogatoire de son bras droit Akilesh Deerpalsing car en tant que conseiller, ce dernier n’avait pas de pouvoir exécutif pour approuver ces recrutements.

L’ancien ministre confirme toutefois que 24 recrutements ont été effectués selon lui après un appel à candidatures publié dans les journaux ; le but étant de trouver des personnes pour travailler dans ce ministère nouvellement créé. Toutes les procédures ont été respectées, insiste Roshi Bhadain qui précise que tout avait été approuvé par le bureau du Premier ministre à l’époque.

Quant aux personnes qui ont pris de l’emploi, il affirme qu’elles étaient hautement qualifiées car il avait besoin d’une équipe compétente. «Péna personn fami ar mwa», lâche l’ancien ministre. Ce dernier n’a pas manqué de critiquer l’ICAC. L’institution serait outrancièrement politisée et n’aurait plus de crédibilité, assène-t-il.

Que fera l’ancien ministre MSM s’il est convoqué par les hommes de Navin Beekarry ? À Roshi Bhadain de déclarer qu’il les attend de pied ferme.

Dans les milieux concernés, on parle déjà d’un regain de tension entre le patron de l’ICAC et Roshi Bhadain. Ce dernier avait été suspendu et démis de ses fonctions de directeur des enquêtes à l’ICAC par le directeur d’alors qui n’était autre que Navin Beekharry. Les deux hommes étaient en conflit en 2003.

Abus de pouvoir présumé : Girish Guness fait valoir son droit au silence

<p style="text-align: justify;">Il était attendu mercredi, c&rsquo;est finalement hier que Girish Gunraz Gunesh, ancien <em>&laquo;Senior Chief Executive au ministère&raquo; </em>de la Santé, s&rsquo;est présenté à l&rsquo;Independent Commission against Corruption (ICAC). Confronté à certains éléments, il a fait valoir son droit au silence. Son interrogatoire <em>&laquo;under warning &raquo;</em> s&rsquo;est tenu après l&rsquo;ouverture d&rsquo;une enquête sur des allégations d&rsquo;abus concernant l&rsquo;utilisation des voitures de fonction par certains hauts cadres. Ceux-ci sont soupçonnés d&rsquo;abus de pouvoir et de vols au préjudice de l&rsquo;État pour avoir bénéficié de <em>&laquo;chauffeur-driven cars&raquo;</em>. Des largesses qui coûteraient Rs 1,2 million à l&rsquo;État par an. Ces hauts fonctionnaires n&rsquo;y avaient pas droit car ils bénéficient déjà de facilités hors taxes pour l&rsquo;acquisition d&rsquo;une voiture de fonction. Malgré le <em>&laquo;duty free&raquo;</em>, certains employés, de deux ministères plus particulièrement, ont préféré utiliser les voitures de fonction, conduites par des chauffeurs.</p>

<p style="text-align: justify;">Les enquêteurs devraient poursuivre leur enquête et prévoient d&rsquo;auditionner d&rsquo;autres grands commis de l&rsquo;État impliqués dans ce scandale allégué. En revanche, aucune indication n&rsquo;a filtré sur la prochaine convocation de Girish Gunraz Gunesh. Ce dernier avait été muté au ministère de la Santé en 2016 avec l&rsquo;arrivée du nouveau Chef de la Fonction publique Nayen Koomar Ballah. Girish Gunraz Gunesh était auparavant à la <em>Public Service Commission.</em></p>