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Abolition de l’esclavage: Pamplemousses patrimoine historique mondial de l’UNESCO?

27 janvier 2019, 09:02

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Abolition de l’esclavage: Pamplemousses patrimoine historique mondial de l’UNESCO?

C’est une demande de Rezistans ek Alternativ (ReA). Le parti appelle à la mobilisation afin que le gouvernement inscrive Pamplemousses, «témoin des souffrances et atrocités commises envers les esclaves», comme patrimoine historique mondial de l’UNESCO. Demande formulée hier, samedi 26 janvier, face à la presse. 

Le 1er février, jour de la commémoration du 184e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, ReA invite le public à un rassemblement, de 10 h 30 à 13 heures, au Bassin des esclaves, à Pamplemousses. «Sé là kot ti pé baign bann esklav avan al vann zot marché des esclaves», explique Dylan Allagapen. D’où le symbolisme de cet endroit.

Pamplemousses, ajoute-t-il, regorge de lieux intimement liés à l’esclavage, comme le cimetière des esclaves et le moulin. «Ce rassemblement est une façon de préserver et transmettre l’histoire de l’esclavage.» 

Outre le rassemblement, qui culminera avec une marche vers le jardin de Pamplemousses, ReA formule quatre demandes au gouvernement pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage.

  1. Amender la Constitution pour la reconnaissance de la citoyenneté mauricienne sans élément communal
  2. Reconnaître le kreol comme langue de la République
  3. Amender la Constitution pour la reconnaissance du droit économique, social, culturel et environnemental
  4. Inclure un Schedule 1 dans la Constitution pour reconnaître l’esclavage comme crime contre l’humanité.

ReA se dit conscient qu’«aucun gouvernement n’accordera ces demandes sur un plateau». D’où l’importance, souligne le parti, de «se mobiliser». Aujourd’hui encore, dénonce Dylan Allagapen, «l’exploitation continue. Le pays est en train d’être vendu, morcelé, la nature est en train d’être détruite pour laisser place à du béton, des smart cities». 

Aujourd’hui encore, martèle le parti, «on exclut les enfants du pays».