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Task Force: nouveau sursis pour Raouf Gulbul
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Task Force: nouveau sursis pour Raouf Gulbul
Raouf Gulbul n’est pas resté longtemps au siège de l’Independent Commisson against Corruption à Réduit (ICAC), hier mercredi 30 janvier. Les enquêteurs de la Task Force l’ont retenu pendant deux heures dans le cadre de leurs investigations suite aux conclusions de la commission d’enquête sur le trafic de drogue. L’ex-président de la Gambling Regulatory Authority (GRA) a été cité dans le rapport de l’ancien juge Paul Lam Shang Leen qui a émis de forts soupçons sur son éventuelle implication dans divers délits.
Blanchiment d’argent, subornation de témoins et ses connexions dans le milieu de la drogue. Autant d’allégations portées contre le candidat battu du MSM, qui a tenté de convaincre les hommes de Navin Beekarry que ses biens immobiliers ont été acquis à partir de fonds «propres». Raouf Gulbul, qui a retenu les services du Senior Counsel Ravind Chetty et l’avoué Jaykar Gujadhur, a remis aux enquêteurs plusieurs documents lors de son interrogatoire. Parmi eux, des relevés bancaires, les chèques utilisés pour l’achat de ses propriétés mais aussi les contrats de vente et d’emprunt. L’homme de loi possède un terrain à Mesnil, une maison à Highlands, une autre demeure dans les parages du centre commercial de Bagatelle, à Moka, et quatre espaces de bureaux à la Hennessy Tower.
Raouf Gulbul a expliqué qu’il a contracté un prêt de Rs 5,6 millions pour acquérir la maison à Highlands. Le prix s’élevait à Rs 8 millions. Les documents déposés par l’avocat indiqueraient également que l’acquisition de ses biens, entre 2009 et 2014, a été faite conjointement avec son épouse Rehana Mungly-Gulbul, juge à la Cour suprême. L’ICAC devrait passer à la loupe ces «preuves», fournies par l’ancien conseiller juridique du Premier ministre, avant de passer à l’étape supérieure, laisse-t-on entendre dans les milieux concernés. Raouf Gulbul, qui a été entendu pour la première fois par l’ICAC, en décembre dernier, devrait être de retour sous peu à Réduit afin de répondre aux autres questions des officiers de la Task Force. Le volet blanchiment d’argent devrait être abordé. L’ex-juge Paul Lam Shang Leen et ses assesseurs, qui avaient auditionné des avocats, le neveu de Raouf Gulbul et des détenus, ont relevé plusieurs pratiques douteuses, parmi lesquelles le blanchiment d’argent. Paul Lam Shang Leen n’y est pas allé de main morte dans son rapport et s’est par ailleurs interrogé sur les motifs de la nomination de Raouf Gulbul à la présidence de la GRA. «Cela n’a-t-il pas été fait justement pour favoriser le blanchiment de l’argent sale dans le circuit hippique et les casinos ?» se demande le président de la commission d’enquête.
Raouf Gulbul, qui a saisi la Cour suprême pour une révision judiciaire de ces conclusions accablantes, continue de rejeter ces «mensonges et calomnies» qui selon lui tentent de lui nuire.
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