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Bangladais «maltraités»: le travail peut poursuivre l’employeur au criminel
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Bangladais «maltraités»: le travail peut poursuivre l’employeur au criminel
Le ministre Callichurn a demandé l’ouverture d’une enquête suivant les allégations des 36 Bangladais d’Akilesh International Ltd. Si celles-ci s’avèrent, le ministère prendra des sanctions.
Les malheurs des travailleurs étrangers sont loin d’être finis. Excédés d’être «traités comme des chiens», 36 Bangladais de l’usine d’Akilesh International Ltd, à Fond-du-Sac, se sont tournés vers le ministère du Travail, lundi. Et jeudi, ils ont découvert qu’il y a un trou dans leur fonds de pension, au National Pension Fund (NPF). Ils ont porté plainte à la police contre leur employeur. Au niveau du ministère du Travail, après enquête, l’on fait ressortir qu’on peut envisager de poursuivre la compagnie au criminel si les travailleurs étrangers ont dit la vérité…
Le ministère du Travail sera intransigeant, a déclaré l’attaché de presse Leevy Frivet. De confier avoir discuté de ce problème avec le ministre Soodesh Callichurn. Ce dernier, même n’étant pas au pays, a demandé qu’une enquête soit ouverte au plus vite concernant les allégations des 36 Bangladais. Si celles-ci s’avèrent, le ministère prendra des sanctions. Notamment enlever le permis de travail de l’employeur et le poursuivre au criminel pour ne pas avoir payé les travailleurs ou encore pour maltraitance.
Jeudi, les travailleurs de l’usine d’Akilesh International Ltd ont porté plainte à la police, après avoir découvert que l’argent versé au NPF ne correspondait pas à la somme qu’ils ont investie. «Selon eux, pour les trois ans qu’ils ont passés à Maurice, ils devraient toucher entre Rs 9 000 et Rs 15 000. Mais ils n’ont obtenu que Rs 1 459. Les inspecteurs avec lesquels ils se sont entretenus leur ont demandé de consigner une déposition à la police et d’aller s’enquérir auprès de la Mauritius Revenue Authority», relate le syndicaliste Fayzal Ally Beegun.
Contacté, l’employeur de ces Bangladais, Akilesh Lutchun, donne la certitude qu’il va effectuer les paiements manquants. «Je sais que je dois à ces travailleurs leur salaire de janvier et une partie de leur bonus. Je vais m’acquitter de cette dette le plus vite possible. Je ne refuse pas de les payer.» Quid du montant dû au NPF ? «Je sais que je dois une somme au NPF. Et là aussi je ferai le nécessaire.» En tout cas, la bonne nouvelle, c’est que l’agent recruteur des Bangladais a réussi à leur trouver un nouveau travail. Ils seront redéployés dans une grande enseigne de supermarché.
Salaire non payé : une centaine d’ouvriers portent plainte
Ils parlent de «discrimination». Une centaine de travailleurs bangladais engagés dans une firme de construction chinoise ont consigné une plainte au ministère du Travail, mercredi. Ils allèguent ne pas avoir touché leur salaire de décembre. Toutefois, ils précisent que les autres employés d’origine mauricienne et indienne ont, eux, obtenu leur dû. «C’est une discrimination. Comment peut-on payer les locaux et les Indiens mais pas les Bangladais ? Il ne faut pas qu’il y ait de discrimination», assène Fayzal Ally Beegun. L’on apprend que la compagnie chinoise se trouve face à un problème de liquidités et a dû avoir recours à la maison mère, basée en Chine.
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