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Autorisés à rentrer chez eux plus tôt: temps amer pour les fonctionnaires «disel»…
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Autorisés à rentrer chez eux plus tôt: temps amer pour les fonctionnaires «disel»…
Une pluie de critiques accompagnée de la foudre des internautes s’est abattue sur les fonctionnaires mercredi, après que le ministère a annoncé que les bureaux fermaient plus tôt en raison de l’avis de pluies torrentielles. Ce n’est pas la première fois que les employés de la Fonction publique se font lyncher sur les réseaux sociaux à cause de ce type de «privilège», et ce n’est certainement pas la dernière. Comment vivent-ils cette situation ?
Les «memes», en tout cas, ont plu sur Facebook quelques minutes après l’émission du communiqué du ministère de tutelle. «Zot an disel zot ?» se demandent les uns, alors que d’autres, plus virulents, estiment que peu importe l’heure de fermeture des bureaux, cela ne change rien, car «zot déza pa fer nanyé».
Qu’en pensent les principaux concernés ? À en croire cette employée d’un ministère dont le siège se trouve à Ébène, les critiques ne font ni chaud ni froid. Elle précise tout d’abord que cela n’a rien à voir avec un privilège car il s’agit avant tout de la sécurité. «C’est une facilité, certes. Mais pourquoi est-ce nous qui sommes victimes des critiques pour une décision rationnelle alors que les employeurs du secteur privé, eux, ne bougent pas le petit doigt ?»
Sans doute parce que le secteur privé ne peut-il pas se permettre de telles pertes en termes d’économies et que les fonctionnaires, eux, seront de toute façon payés grâce à la taxe des contribuables ? Des arguments que notre interlocutrice balaie d’un revers de la main. Elle a d’autres préoccupations et priorités que d’aller voir ce que disent les gens sur Facebook. «Je dois m’occuper de mon enfant, cuisiner et met sifon pou délo pa rant dan lakaz. Mo péna létan pou al get sa bann zafer-la.»
«Gro poumon»
Face aux critiques, les fonctionnaires ne sont pas tous égaux. Il y en a ceux qui sont souvent pris pour cibles : les profs. «Bann pares, koumadir zot pa gagn asé konzé» lancent les «gro poumon». Ce prof, lui, préfère en rire. Il ne cache pas qu’il considère les «congés surprise» comme des privilèges, surtout lorsqu’il pleut des cordes. «Disel» ou pas, affronter le mauvais temps n’est jamais très agréable. «Sa fer mwa rié selman kan bann-la met lizié lor nou!»
N’empêche qu’il comprend la colère de certains internautes. «Il y a bien une discrimination entre les employés du secteur public et ceux du privé», affirme-t-il. Pour notre intervenant, les employés du secteur privé devraient également être autorisés à rentrer chez eux en cas de danger.
Et l’économie dans tout ça ? «C’est un problème pour le privé certes. Mais est-ce que l’argent est plus important que des vies ?»
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