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Croissance de 3,9 % en 2019 : MCB Focus s’aligne sur le FMI
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Croissance de 3,9 % en 2019 : MCB Focus s’aligne sur le FMI
Le rapport de la MCB avance que la construction, les TIC et les services financiers vont assurer la résilience de Maurice cette année.
Une posture prudente. C’est la position prise par MCB Focus, qui prévoit une croissance de 3,9 % en 2019. Soit la même projection que le Fonds monétaire international (FMI), avancée à l’issue de la récente mission de l’organisme à Maurice, dans le cadre de l’Article IV. Une estimation inférieure aux 4 % prévus par la Banque de Maurice et la Chambre de commerce et d’industrie de Maurice. L’édition 75 de MCB Focus a été rendue publique hier après-midi.
Gilbert Gnany, Chief Strategy Officer du groupe MCB et auteur de la publication, maintient cependant sa projection de croissance en 2018 à 3,6 %, rejoignant ainsi celle de Statistics Mauritius, qui avait d’ailleurs revu à la baisse de 10 points de base son taux en décembre 2018 au niveau des comptes nationaux. À l’instar de l’analyse de l’Article IV du FMI portant sur les principaux secteurs qui tirent la croissance, MCB Focus dresse un constat presque similaire.
Le rapport avance que c’est la construction, avec les gros projets d’infrastructures en exécution, les Technologies de l’innovation et de la communication (TIC), et les services financiers qui vont assurer la résilience, voire la performance économique du pays. Gilbert Gnany note toutefois qu’au niveau du segment financier, il y a nécessité d’assurer un monitoring serré quant à l’évolution du Global Business, confronté aujourd’hui à d’énormes défis.
Au niveau du secteur d’exportation, MCB Focus soutient qu’alors que l’expansion de l’industrie du Seafood correspond au dynamisme du marché, des entreprises tournées vers l’exportation pourraient, de leur côté, subir d’énormes pressions. C’est le cas du secteur textile, qui est appelé, cette année, à connaître une expansion limitée.
Gilbert Gnany se réjouit néanmoins de la conclusion de l’accord Eastern and Southern Africa–UK Economic Partnership Agreement, qui devrait théoriquement, suivant la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, préserver les acquis de Maurice en Grande-Bretagne tout en donnant plus de visibilité aux opérateurs pour exporter sur le marché britannique. Quant à l’industrie touristique, en dépit d’une prévision de croissance révisée à la baisse, MCB Focus estime qu’elle peut encore influencer la performance économique du pays, cette année.
Par ailleurs, le développement de Maurice devrait être soutenu par l’injection massive d’investissements publics, insiste la publication. Ce qui devrait impacter grandement la croissance économique, notamment avec l’achèvement à 55 % des travaux de la première phase du projet Metro Express. Du coup, le ratio du Gross Fixed Capital Formation devrait grimper par 80 points de base pour atteindre 18,9 % du Produit intérieur brut cette année. Ainsi, il est rappelé que l’investissement national contribuerait jusqu’à un point de pourcentage. Par ailleurs, le Chief Strategy Officer prône la vigilance quant à la perspective de croissance et ce par rapport aux risques liés à l’environnement économique local et international. D’où l’urgence de poursuivre les réformes structurelles profondes pour améliorer la productivité, assurer la qualité des infrastructures physiques et booster les exportations de marchandises et services.
MCB Focus braque également ses projecteurs sur quatre indicateurs macroéconomiques susceptibles d’influencer la gestion économique du pays: l’inflation, le chômage, la finance publique et le commerce extérieur. Ainsi, avec la reprise économique dans certains secteurs et l’exécution de projets de création d’emplois, la courbe du chômage sera réduite à 6,7 % en 2019, estime le document
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