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Récupération: vie nouvelle pour des déchets

13 février 2019, 20:33

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Récupération: vie nouvelle pour des déchets

Chacun à sa manière pour faire du recyclage et de la valorisation d’objets. Pour Kan Chan Kin, c’est le recyclage d’objets en instruments de musique.

A Beau-Bassin, Kan Chan Kin donne à des objets abandonnés ou jetés à la poubelle une nouvelle vie, celle d’un instrument. Depuis deux ans maintenant, ce Mauricien de 33 ans, graphiste et designer de vêtements de profession mais aussi musicien de passion, transforme des objets anodins et considérés comme déchets en instruments de tout type. Cela va des instruments à vent aux percussions en passant par le didgeridoo et la ravanne.

 
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Chez Kan Chan Kin, pratiquement tous les instruments qu’il présente sont reconstruits à partir de divers objets qui n’auraient eu d’autre utilité que de finir à la poubelle. Ici les tuyaux en PVC, les tubes en carton, les morceaux de carrelage et même les roues de vélo retrouvent une utilité.

«Ça fait deux ans que j’ai commencé à faire de la récupération d’objets et que j’ai compris que je pouvais faire quelque chose avec», nous raconte-t-il. «On peut faire pratiquement tout type d’instrumens avec ce que l’on jette. J’ai façonné des instruments à vent, des percussions et même un xylophone.»

La ressemblance des instruments fabriqués avec des objets de récupération n’est pas le moindrement du monde visuel simplement. Kan Chan Kin met le temps et le travail nécessaire afin que ses instruments soient aussi similaires aux originaux. Son didgeridoo en pvc sonne tout aussi authentique que les originaux qui sont eux confectionnés en bois.

La majeure partie de l’exercice de confection se fait en tâtonnement mais le résultat final et évident. À l’exemple de la ravanne construite à partir d’une roue de vélo abandonnée, la peau de cabri remplacée par un film de sérigraphie qui ne peut être réutilisé et des agrafes pour consolider le tout. Même procédé pour un tambour, des tuyaux en PVC de différentes tailles sont transformés en trombone, trompette et didgeredoo. Tout est réutilisable chez lui. «C’est ma façon à moi de faire de la récupération et du recyclage. C’est mon effort personnel et j’essaie de la transmettre à plus de personnes possible», ajoute-t-il.

Kan Chan Kin est aussi l’un des membres d’Enn Losean Vivab, une association qui a comme cheval de bataille la sensibilisation et la protection de la mer contre la pollution. L’association a pour habitude d’organiser des rendez-vous pour sensibiliser les jeunes et les enfants de façon ludique a l’importance de la protection de la plage et comment le faire. Parmi les activités qui sont proposées par Kan Chan Kin et les membres d’Enn Losean Vivab se trouve également la confection d’instruments à partir d’objets recyclés.

«Un instrument n’est pas forcement difficile à confectionner et c’est pour cela que nous avons avec Enn Losean Vivab des ateliers avec les enfants et les personnes intéressées par en confectionner», raconte Kan Chan Kin. «Il y a beaucoup d’objets qui peuvent être transformés en instruments quand on prend le temps d’y réfléchir et de commencer à le faire.»

L’idée de transformer des déchets et des objets abandonnés en instruments est une que Kan Chan Kin aimerait voir transmise à d’autres. Surtout vu le volume de déchets que certains abandonnent partout. La matière première, on s’en rend malheureusement compte, ne manquera pas de sitôt.