Convoqué à la suite de la demande du Directeur des poursuites publiques (DPP) à la police d’enquêter sur un document remis à la presse, Raj Dayal retourne la situation et fait croire qu’il est l’instigateur de cette rencontre avec les policiers.

Raj Dayal est resté de 13 h 30 à 17 h 15, au Central Criminal Investigation Department (CCID), aux Casernes centrales, ce jeudi 14 février. L’ancien ministre de l’Environnement et ancien commissaire de police, Raj Dayal, a dit avoir donné une déclaration, notamment contre le Directeur des poursuites publiques. «Nous sommes dans un état de droit, où les institutions sont supposées fonctionner. D’après les normes internationales. Mais il y a un dysfonctionnement institutionnel qui cause une crise constitutionnelle», a déclaré Raj Dayal à l’issue de cette déposition.

Il a remis une lettre à la police.

Raj Dayal dit également avoir écrit au président de la République par intérim, Barlen Vyapoory, pour lui demander de suspendre le DPP. N’y allant pas de mainmorte, il parle de «perversion de la justice». 

Mais en fait, il semble que ce soit l’inverse qui s’est passé. Raj Dayal a été convoqué par la police à la suite de l’ouverture d’une enquête sur la fuite d’une lettre entre le n°2 du bureau du DPP et le commissaire de police en date d’avril 2016. Cette lettre est supposée démontrer un abus de procédures, que l’Independent Commission against Corruption (ICAC), n’a pas suivi les procédures en vue d’enquêter sur les allégations portées par l’ancien ministre de l'Environnement contre l’homme d’affaires, Patrick Soobhany, pour complot dans l’affaire Bal Kouler. Il l’avait remise à la presse le 16 septembre 2018. 

Or, à sa sortie des Casernes, quelques heures après la cour, Raj Dayal a complètement retourné l’histoire…

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