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Hôpitaux et cliniques face à une recrudescence d’infections respiratoires
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Hôpitaux et cliniques face à une recrudescence d’infections respiratoires
Vous éternuez ? Vous couvez peut-être un méchant rhume ou une vilaine grippe, comme une bonne partie de la population actuellement. Rien que pour la semaine du 4 au 10 février, le ministère de la Santé a enregistré 4 619 cas d’infections aiguës des voies respiratoires, contre 4 385 cas la semaine précédente, dans les divers hôpitaux publics. À la même période, l’année dernière, le service public avait traité 4 442 cas. La tendance est la même dans les cliniques privées.
À la Clinique du Nord, par exemple, le Dr Mukhesh Sooknundun nous informe qu’il y a eu un nombre de malades «juste au-dessus» de la moyenne depuis la mi-janvier. Au ministère de la Santé, le Dr Fazil Khodabocus, Senior Community Physician, reconnaît qu’il y a une recrudescence des maladies respiratoires ces derniers temps.
C’est dû, explique-t-il, à plusieurs types de virus qui circulent dans l’air en cette période de l’année, et qui sont à l’origine des infections aiguës des voies respiratoires. Parmi eux, note-t-il, il y a les virus de la grippe H1N1 et H3N2 ou, aussi, le virus B. Il y a également le rhinovirus, l’agent provoquant le rhume et la rhinite, de même que l’adénovirus.
«Je déconseille fortement l’automédication. Les malades doivent aller voir un médecin pour confirmer si c’est de la grippe ou d’une autre maladie des voies respiratoires dont ils souffrent», recommande le Dr Fazil Khodabocus.
Bronchite ou pneumonie
Pourtant, les symptômes peuvent être pratiquement les mêmes, notamment le nez qui coule et des éternuements. Cependant, le médecin précise que la grippe est souvent accompagnée de forte fièvre, de toux, de courbatures, de fatigue et de vomissement chez les enfants.
«Si la grippe n’est pas traitée par les soins appropriés, les patients peuvent développer des maladies encore plus graves, comme la bronchite ou la pneumonie, qui peuvent s’avérer mortelles», explique-t-il. Ces complications pourraient notamment toucher des enfants, des personnes âgées ou des diabétiques.
Pour se protéger de la grippe, conseille le Dr Khodabocus, il faut se faire vacciner. Mais avec la mutation des virus chaque année, la nouvelle génération de vaccin ne sera disponible qu’en avril. C’est à partir de cette date que le ministère de la Santé débutera sa campagne de vaccination, qui durera toute l’année.
D’ici là, le Dr Fazil Khodabocus recommande une bonne hygiène de vie.
Absentéisme au travail
<p style="text-align: justify;">Le <em>«Chief Operating Officer» </em>de <em>Business Mauritius</em>, Pradeep Dursun, interrogé quant au taux d’absentéisme lié aux infections grippales dans le secteur privé, affirme ne pas détenir de chiffres exacts par rapport à la grippe saisonnière. Il explique que ce sont seulement lors de grandes catastrophes naturelles, telles que les pluies torrentielles ou les cyclones, que des chiffres sur l’absentéisme dans le privé sont compilés. Le ministère de la Fonction publique affirme, pour sa part, que l’absentéisme journalier tournerait autour de 5 à 10 % mais qu’il est difficile de le lier à la grippe, car certains employés utilisent régulièrement les <em>«casual leaves»</em> auxquels ils ont droit.</p>
Du repos pour les malades
<p style="text-align: justify;"><em>«Il faut boire, s’hydrater régulièrement et se reposer. Il faut également porter des vêtements bien aérés»</em>, conseille le Dr Khodabocus. Pour ne pas propager les virus, le médecin recommande aux malades de se servir de mouchoirs en papier et de les jeter à la poubelle après utilisation. Il faut aussi éviter les endroits trop fréquentés. Aux personnes saines, il leur propose de faire du sport, d’éviter le stress et la cigarette, entre autres, tout comme de ne pas trop baisser la température des climatiseurs dans les pièces où elles se trouvent. «<em>Évidemment, lavez-vous les mains autant que possible et mettez-vous dans des endroits aérés», </em>ajoute-t-il.</p>
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