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Inondations: cyclones et pluies diluviennes attendus entre fin février et fin mars

19 février 2019, 20:45

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Inondations: cyclones et pluies diluviennes attendus entre fin février et fin mars

Le déluge de dimanche pourrait être le début d’une période pluvieuse. Cyclones et pluies diluviennes pourraient être au rendez-vous dès la fin de février jusqu’à fin mars. Selon les différentes observations, les conditions atmosphériques seront propices à la formation de nuages à caractère orageux et de tempêtes dans l’océan Indien et localement. 

Le responsable ? Un phénomène atmosphérique, décrit comme une «onde» par les météorologues, sera dans une phase active dans la région. Si sa présence est confirmée comme prévoit la météo australienne, le temps ne sera pas clément. 

Prem Goolaup, le directeur de la station météorologique de Vacoas, n’étant pas disponible pour parler des conséquences de ce phénomène, nous avons sollicité deux anciens hauts cadres de la météo. Suresh Boodhoo, un ex-directeur, confirme que l’«onde» influencera le temps dès la fin du mois. «Sa présence permettra à l’air chaud de monter en masse dans l’atmosphère. Il y aura donc la formation de gros nuages porteurs d’eau dans la région et par conséquent, les périodes pluvieuses seront plus fréquentes», explique-t-il. 

L’autoroute à Port-Louis est bordée de parapets.

Un cyclone début mars

De plus, le météorologue à la retraite ajoute que dès le mois prochain, le climat sera propice à la formation des tempêtes et au moins un cyclone à la première semaine de mars. 

Cette analyse est confirmée par un autre ancien directeur de la météo. «D’après les observations que j’ai faites en analysant les différentes données, il est fort probable qu’un cyclone se développera dans la région des Chagos», prévient-il. D’ailleurs, tout comme son ancien collègue, il confirme que la présence de cette «onde» favorisera la formation des nuages convectifs à Maurice et dans l’océan Indien. Ce sont ces nuages qui apportent de la pluie et de l’orage. 

Pour ce qui est de la présence de cette onde qui parcourt l’atmosphère terrestre, Suresh Boodhoo souligne que la pluie de ce week-end est un signe que la phase active commence à s’étendre à l’océan Indien. En janvier et pendant une bonne partie de février, elle était inactive, c’est-à-dire que l’atmosphère était sèche sauf du 2 au 6 février quand elle était plutôt neutre. Pendant cette période, les cyclones Funani et Gelena ont été formés dans l’océan Indien.
 

Les parapets de tous les dangers ? 

<p style="text-align: justify;">Après les inondations du 30 mars 2013, des ingénieurs du ministère des Infrastructures publiques avaient reconnu que les parapets en béton dans la région de Pailles et Camp-Chapellon avaient contribué à l&rsquo;inondation dans la capitale.&nbsp;</p>

<p style="text-align: justify;"><em>&laquo;Les parapets ont sauvé des vies lors des accidents, mais nous n&rsquo;avons pas anticipé de tels résultats en cas d&rsquo;inondation&raquo;</em>, devait confier une source proche du ministère des Infrastructures publiques dans les colonnes de <em>&laquo;l&rsquo;express&raquo; </em>du 4 avril 2013.&nbsp;</p>

<p style="text-align: justify;">En dépit de ce constat, le ministère continue de placer des parapets en béton le long de l&rsquo;autoroute, comme c&rsquo;est le cas sur la nouvelle route à Roche-Bois et à Port-Louis.</p>

 

 

 

 

L’avertissement du 13 février 2013 

<p style="text-align: justify;">Le 13 février 2013, de grosses pluies s&rsquo;étaient abattues sur une bonne partie de l&rsquo;île. En 24 heures, Nouvelle-Découverte avait enregistré 193 mm de pluie et 176 mm à Providence. Baie-du-Tombeau, Pamplemousses, Cottage et Port-Louis étaient affectés par la montée des eaux. Des centaines d&rsquo;employés étaient bloqués dans des embouteillages.&nbsp;</p>

<p style="text-align: justify;">À la Place d&rsquo;Armes, des automobilistes étaient prisonniers des eaux. Parmi ceux-ci, une députée. Un peu plus d&rsquo;un mois après, soit le 30 mars, c&rsquo;était la catastrophe. Le déluge devait inonder la capitale et les alentours. Le bilan était lourd : 11 morts et de nombreux sinistrés.</p>