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Sacré Rajendrapersad: il a construit une maison de retraite pour des vaches...

24 février 2019, 15:03

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Sacré Rajendrapersad: il a construit une maison de retraite pour des vaches...

La vidéo a fait le buzz sur les réseaux sociaux durant la semaine écoulée. Un homme, promenant une vache dans sa voiture. Pour ceux qui le connaissent, cela n’a rien d’étonnant… Lui, c’est Rajendrapersad Boodhun, 59 ans. Il se promenait avec sa vache dans sa voiture quand un internaute a filmé toute la scène et a posté la vidéo sur Facebook. Nous sommes allés à sa rencontre à Dubreuil, où il habite.

Il fut un temps où le quinquagénaire était recteur dans un collège privé. Fonction qu’il a occupée pendant plusieurs années. C’est désormais dans un établissement secondaire public, qu’il a récemment intégré, qu’il poursuit sa carrière de recteur. Durant son temps libre, il est également pandit.

Ce qui explique en partie sa passion pour les vaches. «Je me suis donné pour mission d’expliquer à la jeune génération le Bhagavad Gita», souligne Rajendrapersad Boodhun, véritable tchatcheur. «Dan bann lapriyer pou servis dé mor, nou bizin enn vas pou fer bann sistem. Donk mo amenn enn kan mo al fer lapriyer-la.»

Pour ce faire, il n’hésite pas à les transporter à bord de sa voiture. Ce qui ne manque pas d’attirer le regard des curieux, certains le sollicitant pour des photos ou des selfies. «Dimounn trouv sa enn kitsoz extraordiner.»

À chaque fois qu’il les conduit en voiture, Rajendrapersad se fait un devoir de laisser la vitre ouverte afin que ses vaches puissent prendre l’air et admirer le paysage. «Les gens et les enfants surtout sont fascinés. Cela me fait énormément plaisir.»

Chez lui, à Dubreuil, il a, au fil des années, construit une maison de retraite pour ses vaches. Il y en a 60 au total pour l’heure, mais il en a accueilli 175 au total jusqu’ici. Il est totalement contre l’abattage de ces animaux et recueille ainsi toutes celles qui sont vieilles, pas rentables ou qui ne peuvent plus se reproduire. Pour cela, il n’hésite pas à dépenser ses économies. «Vous vous imaginez, toutes ces têtes multiplié par Rs 40 000. Ça fait beaucoup…»

Sans compter le fait que Rajendrapersad n’a pas le temps de s’occuper d’elles en permanence, vu qu’il travaille. Il emploie donc deux personnes, chargées de les choyer. «Mo ti touletan ena konpasion pou zot depi tipti. Nou relizion dir ki vas sa mem nou mama. E bizin get li bien.» Ce père de deux filles est végétarien depuis qu’il est enfant. «Tous les animaux sur cette Terre ont le droit de vivre. Je suis contre le fait qu’on les tue.»

Quid du trajet en voiture ? Est-ce de tout repos avec ses vaches ? «Mo zis ouver laport ek dir zot rantré. Zot ekout mwa! Elles savent très bien qu’elles auront plein de choses à manger. Des pommes, des bananes et même du ‘gram bwi’. Les gens me demandent même avant des prières ce qu’ils doivent acheter pour les vaches. Je leur demande de la nourriture. Elles sont bien nourries

Il précise aussi qu’il prend des veaux. «Mo saryé zot ziska zot népli kapav rant dan loto akoz zot tro gran. Lerla mo pran lot. Comme ça tout le monde à sa chance de voyager…»

Sacré Rajendrapersad !