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Chagossiens hors de Maurice: entre doutes et incertitudes

26 février 2019, 11:30

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Chagossiens hors de Maurice: entre doutes et incertitudes

Si la communauté chagosienne à Maurice est unanime dans sa joie quant à l’avis consultatif favorable de la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur l’excision de l’archipel du territoire mauricien, ceux qui sont hors du pays sont partagés. La question qu’ils se posent concerne l’avenir des Chagos. Est-ce que les îles seront décolonisées par les Anglais pour être à nouveau occupées par les Mauriciens? 

«Au cas où Maurice récupère les îles, nous espérons qu’elle accorde la priorité à la santé des Chagossiens, y compris ceux des Seychelles et d’ailleurs» a déclaré Pierre Prosper, Président du Comité des Chagossiens des Seychelles. Il compte solliciter une rencontre avec le gouvernement mauricien afin de s’assurer que tous les Chagossiens, y compris ceux qui n’habitent pas à Maurice, seront pris en compte dans leurs plans pour le repeuplement des îles. Même son de cloche chez Sabrina Jean, représentante du Chagossian Refugees Group en Angleterre. « Maurice doit maintenant prendre ses responsabilités. J’espère que les torts causés à la communauté seront réparés» a-t-elle dit.

Jean-Paul France, membre du Chagos Islanders Movement, en Angleterre, explique que les membres du groupe sont loin d’être ravis quant à l’avis de la CIJ. Certes, s’il a la possibilité de rentrer sur l’archipel, il le fera sans hésiter et son épouse, qui a la nationalité anglaise, ainsi que ses quatre enfants, le suivront. Cependant, il estime que l’archipel doit revenir aux Chagossiens et non à Maurice. «Nous avons assez de gens intelligents dans notre communauté pour avoir notre autonomie» a-t-il affirmé.

Allen Vincatassin va plus loin. «Sa jugement la capav ena bann leffet negatif lor nou communauté » explique le Président en exil de Diego Garcia et des îles Chagos. Il a sollicité une rencontre urgente avec le Foreign Office pour discuter de la marche à suivre et aussi de s’assurer que les droits de ses compatriotes soient respectés.