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Linzy Bacbotte: louanges «on air»

1 mars 2019, 17:08

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Linzy Bacbotte: louanges «on air»

Quand les messes et les églises n’attirent plus autant les jeunes – et moins jeunes –, restent Internet et la musique, on l’a vu avec le concert des «singing priests». La web radio, plus précisément. C’est la nouvelle aventure de Linzy Bacbotte.  

Depuis minuit hier, jeudi 28 février l’artiste Linzy Bacbotte chante des louanges sur une web radio gospel. Faith Radio émet d’ailleurs depuis SingAgain, son école de chant, danse et musique, à Quatre-Bornes. Pourquoi s’investir dans ce créneau ? 

Faith Radio est «une plateforme pour que s’expriment tous les artistes gospel». Si Linzy Bacbotte dit appartenir à l’Église Chrétienne, elle précise que les «singing priests» Jocelyn Grégoire et Laurent Rivet figurent dans la playlist de la web radio. Tout comme Gérard Louis, l’ancien de Cassiya reconverti en producteur, qui a sorti un album gospel en 2014. 

Est-ce un tournant dans la carrière de la chanteuse, responsable d’école de chant et coach pour télécrochet ? «Linzy restera toujours Linzy. Pa pou kapav tir so séga enn koté. Je n’arrête pas ma carrière pour faire du gospel.»

Tout démarre avec un projet de concert : Two hundred voices for the Lord, prévu pour le 6 juillet. Ce concept doit tourner à La Réunion et aux Seychelles. Avec des visées sur Madagascar. Linzy Bacbotte fera la tournée océan Indien avec ses musiciens et recrutera des voix sur place. 

L’artiste se tourne alors vers le J&J Auditorium, pour les auditions et le sponsoring. C’était la semaine dernière. «Le responsable m’a demandé, pourquoi attendre le 6 juillet ? Pourquoi pas tout de suite ?» Au fil de la conversation, un calendrier se dessine : lancement d’une web radio le 28 février, lancement d’une campagne autour des 200 voix le 28 mars, auditions le 28 avril, démarrage des répétitions en mai. 

Linzy Bacbotte a été animatrice à la radio nationale et sur une radio privée. «Mais je ne sais pas comment faire une web radio.» Coïncidence ? Non, clame-t-elle. Inspiration divine. Vendredi dernier, elle reçoit une notification en ligne concernant Radio Ado. 

Quoi ? Une web radio gospel mauricienne existe déjà ? L’artiste ne perd pas une minute. Elle prend contact avec Josué Lafolle, le créateur de Radio Ado, avec une proposition de collaboration. Ce qu’il accepte. 

«Le gospel apporte la paix, la confiance en soi. Il propage des valeurs comme aimer son prochain comme soi-même. C’est du positif», prêche Linzy Bacbotte. Impossible de rester indifférente aux violences récurrentes en milieu scolaire.

«Je me suis demandé ce que je pouvais faire. J’aime donner l’exemple. Le web et les réseaux sociaux sont les meilleurs moyens de toucher les jeunes et de véhiculer le respect, la bonne humeur, des valeurs qui sont en train de se perdre. Je veux utiliser mon image pour promouvoir ces valeurs.»

 

Un média sans rente

<p style="text-align: justify;">Linzy Bacbotte précise : &laquo;<em>Ce n&rsquo;est pas une radio commerciale. Nous n&rsquo;avons aucune rente</em>.&raquo; Mais les meilleures intentions du monde ont un coût financier. Josué Lafolle, qui s&rsquo;est associé à Linzy Bacbotte pour <em>&laquo;Faith Radio&raquo;</em>, en convient. Sa récente estimation de l&rsquo;investissement initial pour <em>&laquo;Faith Radio&raquo;</em> tourne autour de Rs 250 000, &laquo;<em>juste pour la base&raquo;</em>. Comprenez les équipements, le serveur, les softwares, la facture d&rsquo;électricité pour ces équipements qui tournent 24 heures sur 24. Il estime les frais récurrents pour faire tourner cette web radio entre Rs 75 000 à Rs 80 000. Josué Lafolle compte sur le soutien de sponsors, de généreux bénévoles. &laquo;<em>C&rsquo;est Linzy Bacbotte qui s&rsquo;en charge</em>&raquo;, précise-t-il. Josué Lafolle est formé en web design et installation de serveurs. Pendant trois ans, il a été photographe, puis formateur sur les bateaux de croisière de la<em> &laquo;Royal Carribean International&raquo;</em>. Avant de se lasser de la <em>&laquo;vie facile à Miami&raquo;, </em>ce qui voulait dire huit mois à un an loin des siens. C&rsquo;est en 2008 qu&rsquo;il avait lancé <em>&laquo;Radio Ado&raquo;</em>, abréviation d&rsquo;adoration.</p>