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Eleveur de vaches: un métier polyvalent qui reste traditionnel

7 mars 2019, 17:24

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Eleveur de vaches: un métier polyvalent qui reste traditionnel

Nazmoon Bholah, 78 ans, est éleveuse de vaches laitières. Habitante de Mare-d’Albert, dans la cour de sa maison, elle élève deux vaches. Cette mère de famille est dans ce métier depuis plus de 47 ans. Elle nous affirme qu’après son mariage et après avoir eu quatre enfants, elle a commencé à avoir des problèmes financiers.

« Le gain de mon mari ne suffisait pas», confie Nazmoon. Alors, étant toujours fascinée par l’élevage des animaux, elle a acheté une génisse. Elle nous raconte fièrement son expérience.

Elle démarre son travail à 6 heures du matin. «Mo bizin tir dilé ek mo bizin amenn lerb, 2 ou 3 paké par zour», nous confie Nazmoon. C’est-à-dire que les vaches produisent la même quantité de lait et parfois même plus et ce avec moins d’effort physique.

Puis, le lait, elle le vend avec les voisins. «Je les nourris trois fois par jour, le matin, vers midi et 18 heures. J’ai vecu beaucoup de belles choses dans ce métier. J’ai aidé plusieurs fois mes vaches à mettre bas. C’est magnifique», témoigne-t-elle. «Kan li gagn zanfan, mo gagn fenous, nanien pa zeté ek enn vas.» lance-t-elle. Les acheteurs optent davantage pour le bébé mâle que les femelles à cause de la viande. De plus, nous apprenons quelque chose de surprenant : les gens l’approchent aussi pour «pipi vache». «Dimounn rod pipi vas», car le «pipi» tue les cellules cancéreuses, un remède naturel pour lutter contre le cancer.

Malgré les hauts et les bas de ce métier, Nazmoon se dit fière de son parcours. Même si, aujourd’hui, elle confie qu’elle se sent fatiguée, elle ne baissera pas les bras devant ce métier qu’elle adore tant.