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Agalega Hub: les habitants ne veulent pas rester sur la touche
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Agalega Hub: les habitants ne veulent pas rester sur la touche
Les changements sont visibles à Agalega depuis l’arrivée des ouvriers indiens pour des travaux d’infrastructures. Les Agaléens veulent, eux aussi, profiter de ces développements.
L’archipel n’est plus le même qu’il y a six mois. C’est ce qu’ont ressenti des visiteurs autorisés récemment de passage à Agalega. C’était à l’occasion d’un voyage organisé par l’Outer Islands Development Corporation (OIDC) du 3 au 11 mars.
«Le changement est très visible. Afcons Infrastructure est arrivée à un stade très avancé des travaux préliminaires. L’entreprise a déjà 200 membres du personnel sur place et en accueillera une centaine d’autres à la fin du mois. Le débarquement des matériaux, machines et autres équipements est bien enclenché », confie-t-on.
La présence d’un navire dans la rade d’Agalega n’a pas non plus échappé aux visiteurs. Selon les premières indications, le Combi Dock est en provenance de Dubayy et affrété par Afcons pour acheminer toute la grosse machinerie qui sera utilisée sur le chantier.
Le bateau a jeté l’ancre dans les eaux de l’île du Nord depuis un mois. Deux remorqueurs et un chaland procèdent au débarquement. Un port provisoire est aussi en construction.
«Tout semble indiquer que ce sera un développement rapide. Des responsables indiens ont même évoqué un Agalega Hub en développement.» L’on soutient avoir ainsi vu le débardage pour la première fois d’un camion d’essence. Les visiteurs disent également avoir été impressionnés par la grue d’Afcons Infrastructure qui peut soulever deux paniers à la fois contre un pour la grue de l’OIDC.
Toujours selon nos interlocuteurs, l’entrepreneur indien qui a décroché le contrat pour l’agrandissement de la piste d’atterrissage et la construction d’une jetée entre autres infrastructures à Agalega, dispose de suffisamment de ressources pour se passer des services des Agaléens pour ce développement portuaire et aéroportuaire. «Manier pé alé, popilasion Agalega pou zis asizé get dévlopman fer», déplorent-ils.
D’où la nécessité, relève- t-on, de préparer la communauté locale pour qu’elle puisse, elle aussi, embarquer dans le train du développement. L’entrée en scène de l’association Les Amis d’Agalega sera, pour cela, cruciale. Il faudra notamment trouver des compétences nécessaires employables sur le chantier. Et aussi s’attaquer à la barrière de la langue, avec l’hindi et l’anglais comme médiums de communication des responsables d’Afcons Infrastructure et leurs ouvriers de la Grande péninsule. Pour le moment, bon nombre d’entre eux communiquent en signes avec la population.
N’empêche que, poursuivent nos interlocuteurs, les responsables d’Afcons Infrastructure ainsi que sa main-d’oeuvre se montrent très coopératifs avec les Agaléens. Les visiteurs disent avoir rencontré des ouvriers «très disciplinés». Sans compter que le médecin et l’infirmier travaillant pour Afcons Infrastructure sur place, prodiguent des soins non seulement au personnel de l’entrepreneur indien mais aussi aux Agaléens. «Pour le moment, c’est sous une tente mais il est prévu que les Indiens construisent un hôpital.»
Quant au lancement officiel des gros travaux, tout dépendra de la disponibilité du Premier ministre, Pravind Jugnauth, pour la pose de la première pierre.
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