Le bras-de-fer est engagé. 15 lettres de contestation ont été reçues au conseil de district de Rivière-Noire contre le projet d’Integrated Resorts Scheme (IRS) au Morne. Jeudi, le promoteur, Le Morne Brabant IRS, a soumis sa demande au conseil pour un Building and Land Use Permit. Cela intervient deux semaines après la publication de l’avis annonçant le projet dans les journaux. Hier, ce projet a fait l’objet de discussions au sein du conseil de district.

Même si les échanges sont d’ordre confidentiel, il nous revient qu’une réponse sera donnée au promoteur d’ici deux semaines. Durant les 15 prochains jours, le conseil envisage de rencontrer les contestataires afin de voir si le feu vert peut être accordé aux promoteurs sous certaines conditions.

«À partir de maintenant, le Head Planner du conseil de district va étudier le dossier pour voir si tout est en règle. Ensuite, il faudra voir si des modifications sont nécessaires. C’est une possibilité que nous envisageons», soutient une source proche du dossier.

Selon une autre source dans le milieu, «ce projet a toutes les chances d’avoir le feu vert recherché au niveau du conseil», l’accent ayant été mis sur la création d’emplois dans la région. Sollicité, Steeve Magdeleine, président du conseil de district de Rivière-Noire, a affirmé ne pouvoir se prononcer davantage sur le sujet puisque le projet est en ce moment même à l’étude au niveau de son administration.

«Nous pouvons uniquement assurer que les contestations seront prises en compte. Nous rendons une réponse généralement dans les deux semaines qui suivent la demande de permis. Le temps pour nous de voir toutes les implications», affirme-t-il.

Pour les contestataires, c’est le cachet pittoresque du Morne qu’il faudrait préserver à tout prix. Un des arguments avancés par eux, c’est que la construction de villas de luxe dans les parages de la montagne, qui symbolise la lutte contre l’esclavage, portera atteinte à la mémoire du site. D’autant plus que le Morne est classé patrimoine mondial de l’UNESCO.