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Attaque terroriste en Nouvelle-Zélande: la famille de Moosid Mohamedhosen sur place pour identifier un corps

18 mars 2019, 16:25

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Attaque terroriste en Nouvelle-Zélande: la famille de Moosid Mohamedhosen sur place pour identifier un corps

Aucune confirmation que Moosid Mohamedhosen, 54 ans, figure parmi les victimes de l’attentat terroriste survenu dans la deuxième ville de la Nouvelle-Zélande, Christchurch, vendredi. Jusqu’ici donc, il reste toujours porté disparu. C’est sa famille qui devra identifier son corps. Les proches ont quitté Maurice d’urgence samedi soir et étaient attendus hier, dimanche 17 mars, en Nouvelle-Zélande. Les autorités néo-zélandaises ont déjà mis en place un protocole pour guider ceux venus identifier le corps des différentes victimes de ces attentats. Ce que l’on sait pour l’heure, c’est que la voiture de Moosid Mohamedhosen a été retrouvée près d’une des mosquées prises dans la fusillade. Pour l’heure, il n’y a pas encore de confirmation de l’identité du Mauricien parmi les victimes. L’angoisse est des plus intenses du côté des proches du Mauricien à Vacoas, où il a grandi. Il est le quatrième d’une fratrie de six enfants et est célibataire.

Après avoir trouvé de l’emploi dans une société de téléphonie mobile, il avait mis le cap sur l’Angleterre pour y vivre avec sa soeur. Par la suite, il a tenté l’aventure en Nouvelle-Zélande, il y a deux ans. Moosid Mohamedhosen était un habitué de la mosquée qui a été attaquée. Il était le patron de 3D Graphics Limited, une entreprise située à Russel Street, Linwood, Christchurch.

Christchurch: témoignages de Mauriciens

«Jamais l’on aurait cru qu’un tel phénomène allait se produire dans un coin du monde si tranquille et si paisible…» Contactés par «l’express», des Mauriciens reviennent sur le vendredi noir de Christchurch, en Nouvelle-Zélande…

À hier, le bilan de l’attaque terroriste survenu à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, s’élevait à 50 morts. Après le choc de vendredi, la ville reprend toutefois vie. La poignée de Mauriciens qui y vivent également reprennent leur quotidien.  Parmi les Mauriciens vivant à Christchurch figure également Randy Naiken-Gopalla, qui est un ami de l’un des frères du Mauricien porté disparu, Moosid Mohamedhosen.

«Nous avons une fille de 7 ans et malgré ce qui s’est passé, notre vie continue. On se sent en sécurité car la culture d’ici c’est tous ensemble comme une grande famille», raconte le père de famille. Lui et son épouse se sont d’ailleurs joints aux multiples hommages tenus dans la ville pour les victimes de l’attentat.

«Nous avons tenu un Vigil Evening dimanche et toutes les communautés étaient présentes en guise de solidarité», confie Randy Naiken-Gopalla.

Les hommages et les veilles se sont en effet succédé depuis samedi matin à Christchurch, après l’attaque. «Il n’y a pas d’endroit où les Néo-zélandais n’ont pas improvisé des sites pour rendre hommage aux disparus. Il n’a pas été question d’eux et de nous. Les personnes disparues font partie de la grande famille des Néo-Zélandais. La manifestation de solidarité à l’égard des disparus et de leurs familles a été d’un niveau exceptionnel. Les marques de sympathie ont été sincères», confie pour sa part Alexandra Audibert.

Celle dont la famille vit à Christchurch depuis 15 ans confie que même s’il y a eu cette manifestation de haine, «c’est toute l’émotion du peuple néo-zélandais qui a déferlé sur les disparus et leurs familles. Jamais une demande de contribution n’a reçu autant de réponses favorables. En l’espace de deux jours, pas moins de $ 5,5 millions ont été recueillis.»

Ces attentats terroristes survenus vendredi ont été perpétrés par Brendon Tarrant, un jeune Australien de 28 ans, décrit par les autorités de son pays comme «un terroriste extrémiste de droite». Hommd’une caméra sur son torse. Le tout était retransmis sur Facebook pendant 17 minutes.

Malgré l’état de panique et l’horreur, les citadins étaient prêts à réagir face à l’état d’urgence émis par le gouvernement néo-zélandais, commente Randy Naiken-Gopalla. «On a été choqué mais ici on est formé pour le Disaster ManagementOn était au travail et les enfants à l’école et les profs sont tous formés pour gérer les urgences…» Pour Alexandra Audibert toutefois, jamais aucun évènement, y compris le tremblement de terre, phénomène courant dans un pays dont la structure géologique repose sur deux plaques tectoniques, n’a autant touché l’émotion des Néo-Zélandais que la tuerie perpétrée dans ces deux mosquées à Christchurch. «Les Néo-Zélandais constituent un peuple paisible. Jamais personne n’aurait pensé qu’un événement de cette ampleur pouvait s’y produire un jour. Les Néo-Zélandais ne sont pas préparés à faire face à un tel déploiement de haine», souligne-t-elle.

Les hommages ont aussi plu des quatre coins du monde, dont le Pakistan. Six des victimes de l’attentat étaient d’origine pakistanaise. Le pape François n’a pas non plus manqué de s’exprimer sur la question. «J’exprime ma proximité à nos frères musulmans et à cette communauté et je renouvelle mon invitation à s’unir par la prière et des gestes de paix pour contraster la haine et la violence», a-t-il déclaré pour faire part de sa solidarité aux victimes de «l’horrible» attentat.