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Post-Idai: Un entrepreneur mauricien recrute 100 électriciens pour le Mozambique
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Post-Idai: Un entrepreneur mauricien recrute 100 électriciens pour le Mozambique
Il y a urgence au Mozambique après le passage d’Idai. Christian Hansley Gaiqui, un Mauricien installé à Maputo, veut recruter de la main-d’oeuvre mauricienne.
Onze jours après le passage du cyclone Idai, l’heure est toujours au grand nettoyage au Mozambique. Pendant ce temps, le bilan continue de s’alourdir. Plus de 400 morts et 530 000 sinistrés, selon, Celso Correia, ministre de l’Environnement, en visite à Beira, la ville qui a été particulièrement touchée, durant le week-end.
Le réseau électrique n’a toujours pas été rétabli à 100 %. Il y a urgence à recruter du personnel dans ce secteur. C’est une des raisons pour laquelle Christian Hansley Gaiqui, un entrepreneur mauricien installé à Maputo depuis 20 ans, veut embaucher 100 électriciens de Maurice.
Par contre, Christian Hansley Gaïqui souligne que selon la loi de son pays d’adoption, il ne peut employer qu’un expatrié pour chaque 21 Mozambicains employés. «Nous sommes en négociation avec les autorités pour voir comment faire car nous avons bien besoin de cette main-d’œuvre mauricienne. Si les négociations aboutissent, nous déciderons alors de la durée du contrat de travail», explique notre interlocuteur.
Il n’empêche que ce dernier étudie une autre option pour faciliter la venue des travailleurs mauriciens. «Nous avons aussi entamé des pour- parlers avec une société mauricienne dans le domaine électrique. Si les discussions se concrétisent, elle apportera son expertise et son personnel au Mozambique alors que nous, nous nous occuperons de la création d’une nouvelle société avec laquelle nous serons en joint-venture», indique Christian Hansley Gaïqui.
Celui-ci, père de quatre enfants, exerce pour le compte d’une société de logistique, de travaux de génie civil et de vieille ferraille. Né à Roche-Bois de parents mauriciens, Christian Hansley Gaïqui a passé les cinq premières années de sa vie à Maurice. Il a ensuite vécu pendant 25 ans au Bostwana avant de mettre le cap sur le Mozambique.
Par ailleurs, il confie que la situation post-Idai à Beira est pire que ce que montre la presse internationale. «Des endroits défavorisés sont les plus touchés par le cyclone. On recense uniquement les corps repêchés alors que c’est certain que bon nombre de personnes qui ont péri ont fini dans la mer ou dans la rivière.» Des propos partagés par Felini Mauree, l’unique Mauricienne résidant à Beira, soit la ville portuaire du Mozambique et capitale de la province de Sofala, ravagée par le cyclone Idai.
Celle que nous avons pu joindre par WhatsApp, avec beaucoup de difficultés, lundi, en raison des problèmes de connexion, raconte qu’elle a échappé de près au cyclone puisqu’elle se trouvait durant le passage d’Idai, coincée à Johannesburg après un séjour à Maurice. Les avions ayant été cloués au sol. D’ajouter qu’elle a, pour sa part, eu plus de chance que les villageois des provinces de Beira.
«Chez moi, où les structures sont consolidées, l’eau a infiltré les fenêtres alors que des villageois dont les maisons sont faites de boue ont vu leur quartier disparaître sous les eaux. Et, il y a des crocodiles dans cette eau de rivière en crue. Je n’ai pas d’électricité depuis une semaine mais je ne peux pas m’en plaindre car d’autres personnes sont bien plus mal loties que moi», témoigne Felini Mauree.
Auditrice interne d’une société privée, au port de Beira, cette Mauricienne originaire de Brisée-Verdière et mariée à un Mozambicain, y habite depuis trois ans. Elle ajoute qu’elle participe à des programmes, comme la collecte de nourriture et de vêtements, sur son lieu de travail, afin de venir en aide aux sinistrés.
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