La plongée en apnée est le dada de Yohann Ali Yahia depuis son jeune âge. Sa passion pour cette discipline l’a mené au lac Taupo, dans l’île du nord, en Nouvelle-Zélande, du 14 au 16 mars derniers. C’est là-bas que se sont déroulés les championnats nationaux néozélandais. Le plongeur en apnée y a établi deux performances pour Maurice. 

Le Free Diving, traduit en français par plongée libre ou plongée en apnée, n’était pas totalement inconnu de Yohann Ali Yahia étant enfant. «Quand j’accompagnais mes parents dans le Nord de l’île, je plongeais souvent près de l’île Plate ou le Coin de Mire. Mais cela fait un an et demi que j’ai découvert ce sport en Nouvelle- Zélande (NdlR, il y réside depuis 3 ans) et que je m’y entraîne», dit-il. 

Du 14 au 16 mars, il a participé à sa première compétition de Free Diving organisée par la Fédération néo-zélandaise, sponsorisée par la PADI (Professional Association of Diving Instructors). 

A cette occasion, des juges accrédités par l’AIDA (Association internationale pour le développement de l’apnée) étaient présents pour valider les performances réalisées aux championnats. «Il y a beaucoup de règles à suivre et au moindre manquement, la performance n’est pas reconnue» affirme Yohann Ali Yahia. 

Notre compatriote avait hâte de se mettre à l’eau. Pour satisfaire sa passion, mais aussi pour promouvoir l’image de cette discipline à Maurice. «Mon objectif est de mieux faire connaître cette activité dans l’île dans l’avenir et de devenir instructeur d’apnée», fait-il savoir. 

Le plongeur en apnée mauricien a pris part à trois épreuves. Le 14 mars, il s’est essayé au Free Immersion, soit apnée en immersion libre où il lui fallait atteindre la profondeur la plus importante en tirant sur le câble à la seule force de ses bras, à la descente comme à la remontée. Il avait annoncé aux organisateurs qu’il plongerait à 20 m de profondeur, chose qu’il a pu accomplir. Malheureusement, sa performance n’a pu être homologuée. «En remontant à la surface, je n’ai pas respecté le protocole établi et ce que j’avais réalisé n’a pu être validé par les juges.» 

Le lendemain, il a eu plus de réussite. En participant au constant weight apnea ou apnée à poids constant, il est descendu, avec des palmes, à une profondeur de 20 mètres, comme la veille. «C’était facile pour moi. Il n’y a jamais eu de Mauricien à avoir participé à une telle compétition, d’où mon envie de promouvoir cette discipline». 

Enfin, le 16 mars, troisième et dernier jour des championnats, Yohann Ali Yahia a été en lice au constant weight apnea without fins ou apnée àpoids constant sans palmes. «J’avais choisi de plonger à 20 mètres sans corde ni palmes ; c’est considéré comme la discipline la plus difficile», ajoute-il. Malgré cela, le Mauricien a pu atteindre son objectif. 

Yohann Ali Yahia ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il compte prendre part, en juin, à Wellington, capitale de la Nouvelle-Zélande, à une compétition d’apnée en piscine. «Il s’agira d’apnée statique où il me faudra retenir mon souffle le plus longtemps possible.J’essayerai également de participer à une autre épreuve où j’aurai à nager le plus longtemps possible avec ou sans palmes», termine-t-il.