Partir en vacances a été plus facile pour cette dame de 44 ans et ses chiens. À son retour à Maurice, ses deux animaux ont été mis en quarantaine à la Division of Veterinary Services (DVS), le 17 mars. Ils y sont toujours.

Si cette procédure est normale, les animaux qui reviennent d’Europe sont sous surveillance à Réduit pendant cinq jours, la situation de Françoise Raboude, une habitante de Quatre-Bornes, est plus compliquée. La raison de cette «séquestration» est que les procédures n’ont pas été respectées pour que les chiens reviennent à Maurice. «La faute à qui ?», se demande-t-elle. Maintenant, elle attend avec impatience les résultats des examens. 

Françoise est partie en vacances du 18 décembre 2018 jusqu’au 17 mars. Étant donné qu’il n’y avait personne pour garder son teckel et son griffon, elle a été obligée de les emmener avec elle en Hollande. Ne sachant pas comment faire au début, elle s’est tournée vers la Mauritius Society for Animal Welfare (MSAW) qui l’a rédigée vers la DVS.

Selon Françoise, un fonctionnaire de la DVS lui a dit de chercher un contact en Hollande pour entamer les procédures pour le retour. Elle a ainsi fait le nécessaire. Toutefois, en revenant à Maurice, ses chiens, qui ont fait tous les examens médicaux recommandés aux Pays-Bas, se retrouvent quand même en quarantaine. Selon les services vétérinaires, les procédures de retour pour les animaux n’ont pas été respectées.

En larmes, elle ne sait plus à quel saint se vouer. «Personne ne m’a parlé des procédures de retour.» Elle reproche à la DVS de ne pas être professionnelle, car les informations qu’elle aurait dû avoir avant son départ ne lui ont été communiquées que le 19 mars.

Faisant le va et vient à la DVS, Françoise Raboude a pu parler au ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, qui est intervenu. Elle a eu l’autorisation de faire les examens que réclame la DVS. Du coup, elle a dû chercher un agent qui a envoyé les prises sanguines. Les résultats des tests seront disponibles d’ici ce vendredi 5 avril ou lundi.

Sollicité, le Principal Agricultural Officer de la DVS n’a pas voulu faire de commentaire. Selon la DVS, les examens ne sont pas complets et ils ne peuvent pas relâcher les chiens qui risquent d’être porteurs de maladie.

«Je dépense beaucoup d’argent pour récupérer mes chiens. Ils sont tombés malades plus d’une fois pendant la quarantaine. Je suis déçue», se désespère Françoise Raboude.