Publicité

JIOI 2019 - Beach volley: Tout mettre en œuvre pour marquer l’histoire

9 avril 2019, 11:51

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

JIOI 2019 - Beach volley: Tout mettre en œuvre pour marquer l’histoire

Le beach volley sera pour la toute première fois au programme des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI) du 19 au 28 juillet prochain. Les présélectionnés sont pleinement conscients de l’enjeu et veulent marquer l’histoire. Pour cela, ils se montrent appliqués dans leur préparation. Les présélectionnés, hommes et dames, ont répondu présent le 12 mars dernier – sauf Kevissen Ramigadu pris par ses obligations professionnelles – à Flic-en-Flac pour un camp d’entraînement d’une journée.

«Nous nous entraînons dur. Nous sommes motivées et la préparation se passe bien. L’objectif est de remporter les deux médailles d’or aux JIOI et nous travaillons dur pour cela», indique Nathalie Létendrie. Celle-ci a opté pour le beach volley cette fois après avoir représenté le pays au sein de la sélection de volley en salle lors des trois derniers JIOI (2007, 2011 et 2015). «Quand il a fallu faire un choix, j’ai opté pour le beach volley après trois éditions où j’ai fait partie de la sélection de volley en salle. Je n’ai décroché qu’une seule médaille de bronze en 2015 et cela ne compte pas dans la mesure où il n’y avait plus que trois équipes en lice après le retrait de la Réunion. Je tente ma chance en beach et l’objectif demeure la médaille d’or en équipes et en individuel. Nous avons l’expérience qu’il faut», ajoute-t-elle. Pour celle qui a été capitaine de la sélection de volley en salle lors des JIOI de 2015, «Madagascar est l’équipe sur laquelle nous avons le moins d’informations tandis que les Réunionnaises sont réputées pour être techniques».

Nathalie Létendrie et Liza Bonne sont déterminées à décrocher les deux médailles d’or qui seront en jeu aux JIOI en féminin. © KRISHNA PATHER

Pour Liza Bonne, «la grosse intensité des entraînements est la bienvenue». «Il faut mettre la barre le plus haut possible. Nous nous entraînons quatre fois la semaine depuis la fin du Championnat de la zone 7 et à l’approche des Jeux, le rythme va augmenter. Je n’ai pas été appelée au sein de la présélection de volley en salle mais je n’aurais pas pu trouver mieux que le beach volley. C’est vraiment le sport qui me convient. Nous avons besoin de frottements et la participation à des tournois en Afrique dans les mois à venir est une excellente chose. Nous avons déjà eu l’occasion d’affronter les équipes africaines mais nous n’avons pas été très performantes mais je pense qu’avec les progrès que nous accomplissons, nous nous rapprochons de ce niveau. On va bien se jauger au niveau continental. C’est important de se positionner en dehors de la région océan Indien. Pour les JIOI, le but sera bien évidemment de décrocher les deux médailles d’or», conclut-elle.

Pascal Ava, entraîneur national de la sélection féminine, n’a aucun doute : ses protégées ont accompli beaucoup de progrès depuis une année et demie que la préparation a été enclenchée. «Mais il y a encore des progrès à faire. Il faut continuer à travailler. Il faut davantage de mobilité sur le terrain, il faut développer les automatismes. Il y a certains scénarios de match qu’il faut apprendre à anticiper. Le plus important en beach volley, c’est faire preuve de discipline. Nous enregistrons les test-matches et nous décortiquons les vidéos par la suite. Tout va bien et nous avons le soutien de tout le monde dont le DTN qui nous apporte son expérience», indique l’entraîneur. Pour les JIOI, Pascal Ava vise d’abord la finale. «Ensuite, ce sera du 50-50. Mais décrocher l’or est un objectif réalisable. Nous allons faire des tournois en Afrique et aussi à Maurice pour nous mettre en situation. S’agissant des adversaires, on connaît la plupart des pays sauf la Réunion mais je ne pense pas qu’elle nous soit supérieure», affirme-t-il.

Plusieurs test-matches étaient au programme de ce camp d’entraînement d’une journée mercredi à Flic-en-Flac. © KRISHNA PATHER

L’entraîneur national masculin, Reza Itoola, est satisfait de la façon dont les choses se passent jusqu’à présent. «L’envie et la détermination sont de mise depuis le jour où le beach volley a été inclus au programme des Jeux. Nous mettons tous les atouts de notre côté pour entrer dans l’histoire. Nous avons voulu être ensemble en ce jour de la fête de l’Indépendance et nous mettre dans des conditions de compétition en jouant des test-matches comme ce sera le cas pendant les JIOI en juillet. La préparation a été entamée depuis juin 2017 mais l’année dernière nous n’avons pas eu suffisamment de tournois au niveau africain mais je pense que la Confédération africaine de volley-ball (CAVB) va rectifier le tir cette année. Nous aurons la Coupe d’Afrique des Nations dont on est toujours en attente de la date et du lieu, il y aura la Continental Cup qualificative pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020, et les Beach Games au Cap Vert. Localement, nous aurons aussi des camps d’entraînement alors que pour peaufiner la préparation juste avant les JIOI, le DTN (Directeur technique national), Zoran Kovacic, négocie afin que nous ayons des sparring-partners étrangers», confie-t-il.

Reza Itoola dit craindre particulièrement les Réunionnais. «Les Réunionnais sont très bons techniquement même s’ils jouent plus souvent en 3X3 plutôt qu’en 2X2. Raphaël Guermeur, meilleur passeur et médaillé d’or en salle il y a quatre ans, ne s’est pas associé à son frère Maxime en beach volley pour rien», observe-t-il.

Gilbert Alfred a déjà connu l’euphorie et l’émotion que procure une victoire aux JIOI. Il faisait partie de la sélection masculine qui avait décroché l’or en 2003. Il veut désormais revivre ces sensations fortes en beach volley. «Je ne le cache pas. Le but c’est d’entrer dans l’histoire vu que c’est la première fois que le beach volley sera au programme des JIOI. Bien sûr, c’est avec un petit pincement au cœur que je mets une croix sur le volley en salle cette fois mais j’ai une pensée spéciale pour mes amis qui, je suis certain, feront tout pour ramener l’or eux aussi. Pour ma part, je donne le maximum aux entraînements et j’accepte de faire les sacrifices qu’il faut pour atteindre l’objectif fixé. Je dis toujours que pour battre nos adversaires, il nous faut nous entraîner deux fois plus qu’eux. Nous mettons les bouchées doubles et j’attends le jour-J avec impatience. Les tournois que nous ferons à l’étranger nous serviront de repères en vue des Jeux. Pour être performant en beach volley, il faut passer un maximum de temps sur le terrain», dira-t-il.

L’entraîneur national féminin, Pascal Ava, débriefant des séances de jeu avec ses protégées. © KRISHNA PATHER

Par contre, Gilbert Alfred se dit déçu que jusqu’à l’heure ses demandes pour avoir à disposition un terrain approprié pour les entraînements soient restées lettre morte. «J’ai évoqué la question d’un terrain d’entraînement approprié avec le ministre, ses officiers et les dirigeants de la fédération. Le terrain sur lequel nous nous entraînons à Réduit n’est pas approprié car la surface est trop dure. Ce qui augmente le risque de blessures. C’est dangereux. Nous avons aussi besoin de filets réglementaires car ceux avec lesquels nous jouons en ce moment ne le sont pas», s’agace Gilbert Alfred qui espère que ses demandes seront traitées favorablement d’ici peu.

Les présélectionnés et leurs entraîneurs ont partagé un déjeuner avant de reprendre l’entraînement jusqu’en fin d’après-midi. © KRISHNA PATHER

En tout cas, malgré ces quelques inconvénients, les beach volleyeurs poursuivent leur progression et restent motivés à franchir tous les obstacles pour être prêts en juillet.

Les présélections

<p><strong>Masculin</strong>&nbsp;: Gilbert Alfred, Cédric Béguinot, Akash Doobraz, Eric Louise, Kevissen Ramigadu, Evans Sauteur</p>

<p><strong>Entraîneur</strong>&nbsp;: Reza Itoola</p>

<p><strong>Féminin</strong>&nbsp;: Maïta Bassy, Liza Bonne, Heidy Durhone, Nathalie Létendrie, Stéphanie Louise, Angélique Ramdoss</p>

<p><strong>Entraîneur</strong>&nbsp;: Pascal Ava</p>

Publicité