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JIOI 2019 - Jean-Pierre Sauzier : «Le peuple mauricien va définitivement se réveiller»
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JIOI 2019 - Jean-Pierre Sauzier : «Le peuple mauricien va définitivement se réveiller»
A un peu plus de trois mois du grand rassemblement sportif des îles de l’océan Indien prévus du 19 au 28 juillet à Maurice, le COJI Maurice voit l’heure fatidique approcher à grands pas. La mayonnaise prend-elle avec le peuple mauricien ? Les objectifs sont-ils à la hauteur de ces JIOI «5 étoiles» ? Le dossier Côte d’Or est-il à mettre aux oubliettes ? Autant de questions auxquelles le CEO du COJI, Jean-Pierre Sauzier tâche de répondre au travers de cet entretien.
A J-100 des JIOI, où en sont les préparatifs du COJI et êtes-vous satisfait du travail abattu jusqu’à présent ?
Nous sommes satisfaits car il y a énormément de travail qui a été abattu en deux ans. Nous avons une visibilité sur tous les dossiers qui sont d’actualité. La bonne nouvelle est que nous sommes on target pour les infrastructures. Nous serons en phase avec toutes les commissions pour refaire le point et avoir une idée très précise de là où nous sommes, de ce qu’il nous reste à faire et des objectifs à très court terme, soit sur les trois mois qui nous restent avant les Jeux.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports (MJS) a souvent évoqué des Jeux «5 étoiles», adhérez-vous à cette philosophie?
Ecoutez, nous avons les pieds sur terre par rapport à cela. Le COJI n’est pas là pour venir dire que les Jeux vont être les meilleurs. Nous avons une mission qui est de mener à bien l’organisation de ces Jeux. Pour la réussite de ce genre de manifestation, trois composantes sont importantes. Premièrement, les acteurs, soit les athlètes qui vont faire le spectacle. Je crois que si les compétitions sont de haute facture, c’est déjà une partie de la réussite des JIOI assurée. Deuxièmement, la logistique organisationnelle est très importante. Le troisième pilier reste la participation active du peuple mauricien lors de ces manifestations sur les différents sites sportifs afin d’encourager nos équipes. Si nous prenons ces trois composantes et qu’elles se marient correctement, nous aurons des Jeux réussis. Notre ambition, c’est de nous assurer que tout se passe pour le mieux. Si de surcroît, nous arrivons à donner ce service «5 étoiles», nous serions plus que satisfaits.
Concernant cette troisième composante, qu’est-ce que le COJI fait pour créer cette connexion entre les JIOI et le public?
Différentes actions ont été menées à ce stade pour pouvoir arriver à mettre en avant les JIOI. Nous avons commencé à communiquer de façon numérique. Notre campagne de publicités a commencé par mettre en avant les Jeux dans les journaux, à la radio et l’outdoor advertising. Nous sommes de plus en plus visibles, comme on peut le constater, sur divers produits qui sont commercialisés par nos sponsors. Ces derniers, étant en contact direct avec leurs clients, leur font prendre conscience des Jeux. D’ailleurs, nos sponsors vont commencer à mettre à contribution des clubs de supporters en interne pour aller sur les sites…
Sur le terrain, le COJI ressent-il la prise de conscience des Mauriciens pour les JIOI?
Nous avons un comité d’ambassadeurs qui fait un travail pointu et assidu dans les écoles. La mascotte participe à plusieurs activités, que ce soit en entreprise ou avec les ambassadeurs. Elle a commencé à prendre une ampleur et une popularité très importantes Je pense que la connexion et la prise de confiance commencent à se faire. Le peuple mauricien va définitivement se réveiller car nous avons vu dans le passé qu’il a toujours été très attentif et solidaire surtout dans des cas où des pays sont en compétition avec le nôtre. Je n’ai pas de doute que nous allons arriver à conscientiser la population mauricienne autour de ces Jeux.
Votre contrat a été étendu jusqu’à décembre, quel sera votre rôle après les JIOI?
Je tiens à apporter deux éclaircissements par rapport à cela. Il faut savoir qu’en 2003, comme nous l’avions déjà mentionné, je pense que le CEO et le commissaire sont restés plus d’un an après pour pouvoir arriver à finaliser toutes les missions qui leur ont été confiées. Après les JIOI, mon contrat n’a pas été prolongé car il court jusqu’à fin décembre, ce qui nous donne quatre petits mois après les Jeux pour pouvoir arriver à remplir ces différentes fonctions. Les objectifs à avoir en perspective sont que chacune des commissions arrive à soumettre son rapport, consolider tous les comptes et sortir un bilan précis. Celui-ci devra être audité, vérifié et confirmé.
«Le Mauricien a besoin de se reconnecter avec ses racines patriotiques.»
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Nous avons un lot d’équipements qui va se retrouver à travers l’île et qu’il nous faudra rassembler et répartir par rapport aux achats du COJI. Nous aurons toutes les dernières négociations à finaliser après le départ des athlètes des hôtels, par exemple. Il y a un très gros travail de finalisation qui est en place et je pense que la responsabilité du CEO est de pouvoir arriver à rendre un dossier final, complet et transparent, à son départ. Quatre mois ! Je ne sais pas si ce sera suffisant car jusqu’à décembre, il y aura un gros travail à finaliser.
Le coût de l’hébergement a pris l’ascenseur. Quelles sont les raisons derrière cette situation?
Le coût de l’hébergement n’a pas pris l’ascenseur ! Il a été remis à niveau par rapport à une nouvelle donne. Quand nous avons fait les réservations au départ dans les hôtels, et cela remonte à plus d’un an et demi, nous nous sommes basés sur des engagements quantitatifs qui n’étaient pas encore confirmés par les pays participants. Donc, nous nous sommes basés sur des chiffres proches de la réalité jusqu’au moment où les pays ont signifié leur engagement pour la première fois. A ce moment-là, ces engagements, comparés aux engagements initiaux sur lesquels nous nous étions basés, ont été plus conséquents. Ceci explique donc que les réservations ont été revues à la hausse par rapport aux quantités que nous avions prévues. Il faut savoir aussi qu’à la fin du mois d’avril, nous allons avoir les chiffres d’engagement définitifs et nous serons en mesure de les finaliser.
Qu’est-ce qui est prévu pour créer cette fraternité entre les athlètes qu’on devrait retrouver dans un village des Jeux?
L’unité, l’union et la fraternité des athlètes se créent sur le terrain. Les JIOI, ce n’est pas un village des Jeux, c’est simplement une composante ! Les JIOI, c’est la compétition, la connexion que les athlètes ont sur les sites sportifs et c’est cette connexion qui est importante. Pour en revenir aux Jeux, la composante était différente par le fait que nous n’avons pas de village des Jeux. Et j’ai élaboré dessus plusieurs fois, sachant que quand j’ai rejoint le COJI, il n’y avait pas de projet pour un village des Jeux et qu’un tel projet se prépare quatre ans à l’avance et non pas en deux ans. Pour le simple fait que ça implique des budgets vraiment importants et une stratégie pour la suite de ces Jeux par rapport à un village qui aurait pu potentiellement être construit.
Dans un deuxième temps, quand j’ai repris la direction après Georges Chung, les discussions avaient déjà commencé avec des hôtels. Je n’ai fait qu’être dans la continuité de la décision prise par le COJI, qui lui-même l’avait transmise dans son intégralité au CIJ. Nous allons donc créer un espace de rencontres qui sera dans un hôtel spécifique où nous allons inviter toutes les délégations à venir se joindre et à assister à des spectacles culturels, à diverses animations en différents lieux de rencontre. Nous espérons que les délégations joueront le jeu.
Croyez-vous cela faisable?
Au départ, je pense que les délégations seront un peu timides du fait que tous les athlètes seront engagés dans différentes compétitions et je vois mal qu’ils puissent arriver à venir dans ce lieu de rencontres de façon régulière s’ils ont des compétitions le lendemain. Mais je pense qu’au fil des jours, ce lieu de rencontres et de partage sera de plus en plus animé et fréquenté par les différentes délégations. Une logistique sera mise à disposition, sachant que les hôtels dans lesquels ils seront logés sont très proches les uns des autres pour qu’ils puissent arriver à avoir un accès facile. L’hôtel Intercontinental à Balaclava est tout à fait approprié pour ce genre de rassemblements qui se tiendra de 6 à 10 heures du soir.
Concernant le dossier Côte d’Or, peut-on toujours nous attendre à quelque chose de viable ?
A l’heure actuelle, les travaux à Côte d’Or vont bon train. Les avancements sont à la satisfaction de Mauritius Multisport Infrastructure Limited, ce n’est pas nous qui nous occupons de Côte d’Or! Nous utiliserons cette infrastructure en fonction des informations qui nous parviennent. Pour retourner sur le dossier, je sais que dans les jours qui viennent, nous allons être fixés si le complexe sera prêt dans son intégralité ou si nous utiliserons l’une ou l’autre composante qui, comme on sait, sont le football, l’athlétisme, la natation et le palais des sports. Nous sommes très attentifs à cela car utiliser Côte d’Or impliquerait quelques changements logistiques comme le transport. Nous avons demandé à avoir une date butoir et nous espérons que cela va se faire à la mi-avril pour qu’on puisse arriver à finaliser et mettre à contribution toutes les commissions. Aucune décision n’a été finalisée ou prise sur ce dossier.
Qu’attendez-vous de ces JIOI?
Ma plus belle récompense c’est que le public mauricien puisse se retrouver, s’identifier et arriver à mettre en avant tout son apport patriotique. Si je suis là aujourd’hui, c’est dans un esprit purement et uniquement patriotique. Je viens servir!
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