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Camp-Ithier: «Touni», l’exhibitionniste qui exaspère même la police
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Camp-Ithier: «Touni», l’exhibitionniste qui exaspère même la police
Ses voisins en ont plus qu’assez de lui. De ses «vilaines manières», de son non-respect envers les femmes, de ses commentaires déplacés. Bref, de tout. D’ailleurs, si l’on se fie au registre de la police de Flacq, plusieurs plaintes sont enregistrées par les habitants du quartier à son encontre. Chose qui ne le décourage pas, cependant. Ce «pervers», comme on le surnomme à Camp-Ithier, continue de plus belle avec ses frasques.
Pas plus tard que la semaine dernière, les voisines ont dû, de nouveau, appeler la police. «Touni» se baladait en petite tenue dans les rues, impunément. «Pa koné ki li gagné. Pourtant, il n’a pas l’air malade. So latet bon. Zis kan li bwar li vinn déplézan. Il exerce même comme chauffeur d’autobus durant la journée», expliquent les habitants, exaspérés par la situation. Pour les enfants et les dames – mais les messieurs également – ces scènes d’horreur sont insupportables. «Imazinn ou, ler zanfan pé sorti lekol lerla zot pou trouv li pe mars touni, li pa normal», relatent des pères en colère.
Hormis le fait de montrer ses bijoux de famille, il n’hésiterait pas, non plus, à lancer des phrases obscènes aux dames. «Des fois, il essaie même de les toucher…» Récemment, à bout de nerfs, une habitante de la région lui aurait passé un savon avant de le passer à tabac. «Li ti népli kapav ek li. Li tro zouré for-for.»
Plus grave encore, il y a quatre mois environ, l’individu aurait attenté à la pudeur d’une de ses proches. «Nou finn tann kriyé. Bann vwazin finn bizin kas laport al tir madam-la.» Celle-ci a porté plainte. «Kat van lapolis inn vini sa zour-la an ranfor.»
Cela ne l’a nullement découragé, apparemment. Car il ne s’arrête plus. «Aswar népli kapav dormi ek li. Kouma li bwar, enn nwit li fer vilin.» La police en a elle aussi assez, semble-til. Les policiers ne viennent plus quand ils sont sollicités pour faire entendre raison au «pervers».
Nous avons essayé de le joindre, en vain. Ces proches, eux, expliquent qu’ils ne lui adressent plus la parole depuis un moment déjà. Sa mère, apprend-on, a récemment déserté la maison pour s’installer chez un autre de ses enfants. «Li viv tousel aster, li pa maryé li. Nou finn plin ek so bann manier !»
Ce n’est pas pour autant que «Touni» compte aller se rhabiller.
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