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Les habitants d’Amaury à bout de patience
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Les habitants d’Amaury à bout de patience
Le manque de facilités affecte les habitants du village d’Amaury. Les diverses demandes effectuées par les conseillers restent sans réponse. C’est pourquoi le conseil du village a fait appel à la presse pour exprimer le ressenti concernant le manque de considération de la part des autorités étant donné que des développements sont effectués dans d’autres villages mais pas chez eux. Quoiqu’il ait été baptisé «Village de la tolérance», la tolérance de ses habitants est arrivée à saturation après des années d’attente.
Le conseiller de village Shayat Bahadoor témoigne en premier du ras-le-bol des habitants. Ainsi, dit-il, le manque de loisirs est évident dans le quartier. «Il n’y a pas de facilités pour les activités sportives. Le terrain de volley-ball est dans un état catastrophique et le terrain de foot dans un état déplorable, sans lumière appropriée. Il en est de même pour l’aire de bowling.»
«Si on avait un village hall, on aurait pu au moins nous contenter de jeux d’intérieur. Vu les fléaux dont souffre la société, des activités pour les jeunes sont plus que nécessaires.» Shayat Bahadoor ajoute en outre que le jardin d’enfants situé au centre communautaire est impraticable et que celui situé dans le morcellement est à l’abandon.
Il explique qu’il faudrait aussi changer les poubelles qui datent de plus de cinq ans. «Amaury ne figure pas sur la liste de distribution des poubelles établie par le conseil de district, en dépit du fait que l’argent provient des fonds publics.»
Luckheu Komal, une habitante de la cité EDC, soulève, elle, un problème personnel. Elle témoigne qu’à «chaque fois qu’il pleut, l’eau s’accumule à l’entrée de ma maison. Il m’est difficile de sortir alors que mes enfants travaillent et mes petits-enfants doivent se rendre à l’école. Moi-même j’ai du mal à me déplacer car j’ai un œil malade».
Eau accumulée
Notre interlocutrice explique que des microbes se multiplient dans l’eau accumulée et qu’elle craint pour la santé des membres de sa famille. Parfois même, ces derniers doivent faire appel aux officiers du département sanitaire pour désinfecter l’eau.
Pour Rajeev Bundhun, un autre conseiller du village d’Amaury, les accumulations d’eau ont commencé après que la route a été récemment asphaltée. «Lors du constat des lieux, j’imagine que les autorités concernées, les officiers de la Road Development Authority ainsi que les ingénieurs, entre autres, étaient présents pour étudier d’avance les conséquences qu’aurait l’asphaltage de la route. Je pense que d’abord, ils auraient dû prévoir des drains ou un puits d’absorption.»
Il ajoute qu’un officier de la National Development Unit a indiqué que les consultants concernés travaillaient sur un projet de drains et que le problème serait pratiquement résolu. «Cela fait plus d’un an aujourd’hui et aucun changement n’a été constaté jusqu’à présent. L’eau ne s’évacue toujours pas faute de passage», souligne-t-il. Rajeev Bundhun souligne que l’eau accumulée dans la cité EDC s’étend jusqu’au cimetière, affectant 60 à 70 maisons. Le niveau d’eau arrive parfois jusqu’aux genoux.
La requête de Subdar Mohammed, le président du village, est que la jonction de la route menant à Mare-d’Australia à Amaury soit agrandie pour éviter des accidents gravissimes car plusieurs véhicules, dont des camions transportant de la canne à sucre sortant de l’Est pour se rendre à Port-Louis, passent par le village lors de la récolte sucrière.
Pour lui, il manque aussi un moyen de contrôler la vitesse des automobilistes empruntant la route qui mène à Amaury. Si la limite est fixée à 40 km/h, beaucoup ne la respecteraient pas. «Je suppose que la sécurité des habitants fait partie des priorités. On a besoin de l’aide du gouvernement afin d’améliorer la situation de notre village», dit-il avec force.
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